Soin

Cinq recettes de bains pour plonger dans la sérénité

Huiles essentielles, fleurs séchées, plantes aromatiques : une fois par semaine, concoctez-vous un bain de volupté. Au programme : paix du corps et plaisir des sens...
Cinq recettes de bains pour plonger dans la sérénité
Pour profiter pleinement de ces quelques minutes de sérénité, il importe de soigner les détails. La lumière, le silence, le confort. Quelques astuces font la différence : un éclairage à la bougie, le portable éteint, une serviette-éponge moelleuse sous la nuque. Evitez l’usage du savon et du shampooing à la fin du bain, car leurs principes actifs perturbent les effets bénéfiques des huiles essentielles. Le petit plus : terminer par une douche fraîche de quelques secondes pour tonifier la peau et activer la circulation.

Bain dynamisant aux plantes aromatiques

- 125 g de verveine 
- 125 g de menthe 
- 125 g de romarin 
- 125 g de serpolet (en herboristeries).
Ces plantes aromatiques sont connues pour leur effet coup de fouet. Mélangez-les et immergez-les dans quatre litres d’eau bouillante. Laissez infuser un quart d’heure, filtrez puis versez dans l’eau d’un bain très chaud. Vous pourrez ainsi inhaler à pleins poumons la vapeur tonifiante de cette infusion géante. 
Durée du bain : vingt minutes. Au-delà, votre organisme est tonifié mais pas votre épiderme.

Bain voluptueux au miel

- 350 g de miel
- 200 g de sel marin
- 100 g de bicarbonate de soude
- 3 litres de lait entier (et bio)
- 4 cuillerées à soupe d’huile d’amande douce
- 7 gouttes d’huile essentielle de citron (tonifiante et revitalisante)
Versez dans le bain chaud les trois litres de lait bouillant, le miel (dilué dans un peu d’eau chaude), l’huile d’amande douce, le sel marin, le bicarbonate et enfin les gouttes d’huile essentielle de citron (diluées dans un peu d’eau chaude ou d’huile d’amande douce). Les vertus émollientes du sel marin et de l’huile essentielle de citron alliées aux vertus nourrissantes du lait et du miel font de ce bain un pur moment de volupté en même temps qu’un soin complet pour la peau.

Bain adoucissant au son

- 800 g de son
- 1 litre de lait entier (bio de préférence)
- 5 à 8 gouttes d’huile essentielle de néroli ou de rose (relaxantes)
Ce bain allie les vertus émollientes du son et les vertus nutritives du lait. Déposez le son dans un carré de gaze dont vous rabattrez et nouerez les coins à l’aide d’un ruban ou d’une ficelle. Faites bouillir le lait, puis versez le tout dans l’eau du bain. Ajoutez ensuite quelques gouttes d’huile essentielle de rose ou de néroli que vous aurez au préalable mélangées à un peu d’eau ou d’huile vierge (amande douce) dans le creux de votre main. A vous de choisir un bain chaud ou un bain tiède.

Bain nourrissant à l’huile d’onagre

- 3 cuillerées à soupe d’huile d’onagre (en parapharmacies)
Commencez par vous masser le corps avec un loofah pour exfolier l’épiderme de manière à ce que votre peau soit nourrie en profondeur par l’huile d’onagre. Cette huile, très riche en acides gras essentiels, prévient le vieillissement de la peau qu’elle assouplit et revitalise. 
Pour optimiser ses effets, mieux vaut choisir un bain tiède (24 à 30 °C). Le petit plus : à la sortie du bain, massez-vous avec une crème hydratante pendant que votre peau est encore humide.

Bain équilibrant à la rose

- 125 ml d’eau de rose 
- 1 cuillerée à soupe d’huile d’amande douce
- 7 gouttes d’huile essentielle de rose
- 75 g de pétales de rose non traités (choisissez les variétés de roses parfumées)
Si l’huile essentielle de rose est réputée pour ses propriétés médicinales (elle est purifiante et antihémorragique), elle est aussi appréciée pour ses vertus antistress. Elle fait baisser la tension nerveuse et prépare au sommeil. Dans un flacon, mélangez l’eau de rose et l’huile d’amande douce, ajoutez l’huile essentielle de rose goutte à goutte, puis versez la préparation sous le jet du bain. Pour encore plus de raffinement, avant de vous glisser dans l’eau, ajoutez les pétales de rose séchés. Pensez à garder ceux de vos bouquets de roses, ils fleuriront vos bains toute l’année.

Essayez le furo

Qu’ils soient pris dans des lieux consacrés à ce rite (sento) ou dans des sources d’eau chaude (onsen), au Japon, les bains (furo) servent avant tout à se purifier l’esprit.
- Douchez-vous pour ne pas souiller l’eau du bain.
- Remplissez la baignoire d’eau aussi chaude que vous pouvez le supporter. Brassez l’eau avec votre main pour harmoniser la température (l’eau plus fraîche est au fond).
- Entrez calmement dans la baignoire, comme si vous vous apprêtiez à vous recueillir.
- Portez votre attention sur votre corps, sur vos gestes, rendez-les les plus simples et harmonieux possible.
- Asseyez-vous ou allongez-vous et ne bougez plus. Vous ne sortirez du bain que lorsque votre corps sera complètement réchauffé et que vous vous sentirez détendu.
- Séchez-vous en étant attentif à vos gestes et à vos sensations, puis asseyez-vous quelques minutes pour savourer la paix du corps et de l’esprit.

Choisissez votre température

A chaque température ses vertus
- De 30 à 37 °C : bain chaud. C’est par excellence le bain du soir. Il apaise les tensions nerveuses et musculaires, favorise le sommeil et permet une accélération de l’élimination des toxines. Durée : vingt minutes.
- De 24 à 30 °C : bain tiède. Il agit sur la détente nerveuse et tonifie la peau. Durée : dix minutes.
- Moins de 24 °C : bain froid. Il a un effet stimulant. Il revigore, fortifie les veines et accélère la circulation. Effet coup de fouet garanti. Durée : pas plus de deux minutes.
                                     

La bougie, une offrande chaleureuse

Invitation au bien-être, la bougie est devenue incontournable. Raffinée, parfumée, elle crée une ambiance agréable, réchauffe le cœur et nous fait aimer l’hiver. Il suffit d’allumer la flamme...
La bougie, une offrande chaleureuse
Au  rayon « art de vivre », la bougie chic s’impose comme une évidence, point sur le « i » d’une décoration bien pensée. Et c’est vrai qu’elle fait mouche chaque fois ! Elle se marie avec tous les styles d’intérieur et dure plus que ne durent les roses... Inutile de changer l’eau des fleurs, il suffit d’ôter l’emballage raffiné et d’allumer. « C’est le cadeau idéal, esthétique et abordable, plus moderne qu’un bouquet, moins personnel qu’un parfum », confie la décoratrice d’intérieur Sarah Lavoine.

Habiller son intérieur

Aujourd’hui, la moindre enseigne flirtant avec l’idée de luxe y va de sa bougie, des hôtels haut de gamme (Bristol, Costes) aux pâtissiers en vue (Pierre Hermé, Ladurée), en passant par les domaines et châteaux pour le plus grand plaisir des touristes. Cet engouement s’explique par la convivialité que crée ce petit morceau de cire, bienvenue dans un contexte économique maussade. La flamme oscillante est l’atout d’un dîner réussi, au centre de la table ou en objet de décoration : elle favorise l’intimité et invite aux confidences. Sa lumière douce flatte le teint et éclaire joliment les visages.
Petit à petit, la fonction de la bougie a évolué : d’utilitaire – éclairer –, elle est devenue décorative, et, aujourd’hui, quasi identitaire puisque chacun met en scène sa vie, jusqu’aux moindres détails de son intérieur. La maison est notre dernier refuge, investi de tous nos fantasmes. Le succès des conseils pratiques donnés dans les émissions de décoration à la télévision ou dans les magazines en témoigne. Ils nous aident à trouver la flamme qui ornera nos étagères, notre table basse, notre jardin, voire, pour les plus chanceux, la piscine. « La bougie participe de notre obsession actuelle de nous créer des ambiances décoratives, musicales, olfactives... décode le sociologue Jean-Claude Kaufmann. À l’heure où l’incertitude générale nous pousse à nous questionner sur tout, provoquant dans le même temps une fatigue mentale incessante, nous avons besoin d’être enveloppés de douceur. La qualité de l’ambiance joue un rôle dans notre équilibre psychologique. »

Ce que montre également le succès des spas proposant divers massages aux bougies, ou comment satisfaire notre envie de chaleur dans un monde jugé de plus en plus virtuel et froid. « La bougie fait partie de cette vague de bien-être, décrypte Gert Van De Keuken, directeur de création du studio de tendances Lidewij Edelkoort. Comme le sport, elle aide à être mieux dans sa peau, sans souffrir ni se ruiner : son effet apaisant est immédiat. » Sans oublier que la flamme et son halo enveloppant nous accompagnent doucement sur le chemin de la spiritualité.

S’ouvrir à une spiritualité profane

Ce glissement progressif du cierge de l’église vers nos maisons a démarré avec la mode zen des années 1990, accompagnant celle du yoga et plus récemment celle de la méditation. « La bougie parle un langage universel et nous invite à une spiritualité accessible », souligne Gert Van De Keuken. Allumer, souffler, éteindre... Ces petits gestes instaurent un rituel, qui nous ancre dans l’instant présent, nous oblige à ralentir le rythme. Certains y verront le signe d’une spiritualité décomplexée, d’autres un plaisir minuscule, mais tout le monde adhère.

Parmi les nombreuses variantes, la plus désirable reste la bougie parfumée, à la manière d’un beau bouquet de roses ou de lys entêtant qui embaume l’espace. Chacune, à sa façon, essaie de recréer une saison, un lieu ou une atmosphère sur mesure. On se tournera vers les grands classiques : Feu de bois de Diptyque, Balmoral de Cire Trudon et ses notes de prairie verte, ou Maharadjah de Nicolaï à l’exotisme lointain, et sa tornade d’épices et de patchouli, meilleure vente du créateur. « Avec cette première édition, en 1990, j’ai voulu moderniser l’ancien pot-pourri de Guerlain, se souvient Patricia de Nicolaï, parfumeur créateur, descendante de la célèbre famille. Sa fumée odorante, qui masque bien les odeurs de tabac et de cuisine, a tout de suite rencontré le succès. Notre nez acceptant plus facilement des senteurs fortes et tranchées en ambiance qu’en parfum de peau, je me suis prise au jeu. Pour un parfumeur, c’est un formidable laboratoire pour ses futures fragrances
Créativité, spiritualité, convivialité : cette combinaison gagnante a depuis inspiré d’autres maisons chics, qui y voient le moyen d’étendre leurs essences, comme Francis Kurdjian ou Acqua di Parma. Car la bougie griffée joue avec nos envies de luxe, tout en restant accessible. Joliment présenté, ce cadeau flatte aussi l’ego de celui qui l’offre. « En apportant une odeur chez l’autre, on laisse mine de rien sa propre empreinte dans son intimité », commente Frédéric Malle, éditeur de parfums et de bougies. « Contrairement aux fleurs, la bougie reste et se rallume. Plus elle est raffinée, plus elle devient partie intégrante du décor », insiste-t-il. Soit une jolie façon de rappeler au destinataire la « valeur » qu’on lui accorde. Dans un monde où la relation à l’autre est si fragile, si virtuelle, la bougie embellit nos liens.
                                

La fasciathérapie : des mains à l’écoute du corps


En décrispant nos fascias, ces fines membranes qui enveloppent muscles et organes, cette technique manuelle, indolore soulage les blocages, dissipe la fatigue et le stress, remet le corps et l’esprit au diapason.
i découvert la fasciathérapie au moment où je commençais à désespérer d’être enfin soulagée, se souvient Marie-Reine, 51 ans. En janvier 2001, une vive douleur lui paralyse l’épaule. Diagnostic : capsulite rétractile (inflammation très douloureuse de la capsule d’une articulation). « Je ne pouvais plus lever mon bras gauche. Le kinésithérapeute et l’ostéopathe restaient impuissants : on ne pouvait pas me toucher sans que je hurle. Malgré les infiltrations de cortisone et les anti-inflammatoires, je souffrais beaucoup, je maigrissais et je dormais mal. » 
Après six mois de calvaire, Marie-Reine entend parler de la fasciathérapie, une technique manuelle proche de l’ostéopathie, mais sans manipulation du corps. « J’ai essayé et le résultat a été spectaculaire : j’ai retrouvé l’usage de mon bras en quatre séances, quand il faut environ un an de rééducation intensive pour parvenir à une amélioration. »

Une toile d’araignée dans l’organisme

Difficile de se représenter ce qu’est la fasciathérapie quand on voit un praticien à l’œuvre : allongé sur une table de massage, habillé ou dévêtu, le patient s’abandonne au contact des mains qui auscultent d’imperceptibles mouvements du corps avec des gestes très précis et très lents. La sensation est étrange et agréable. Sent-on d’ailleurs vraiment quelque chose ? Le corps semble onduler sous les mains expertes pour ressortir totalement détendu. Entre-temps, le thérapeute aura écouté, accompagné le rythme des fascias de son patient.
Les fascias (à l’origine, “fascia” est un mot latin qui signifie bande, tissu) sont de fines membranes qui entourent les muscles, les os, les viscères, le cerveau, la moelle épinière, les ligaments, et les relient entre eux comme une toile d’araignée. Très élastiques, ils maintiennent les organes et amortissent les chocs. « Sous l’action du stress, ces tissus conjonctifs se contractent pour se rétracter ensuite, explique Christian Courraud, fasciathérapeute et enseignant de la méthode Danis Bois (1). Mais dans certains cas, ils ne se rétractent pas. Des signes fonctionnels apparaissent alors, comme des douleurs, de la fatigue, un mal-être, des maux divers qui, souvent, préparent le terrain à la maladie proprement dite. »
Objectif de la fasciathérapie : traiter ces signaux dès qu’ils se manifestent, en décrispant les fascias pour qu’ils retrouvent leur place, leur rythme et laissent circuler l’énergie. Mais aussi développer chez le patient la perception qu’il a de son propre corps, en lui faisant prendre conscience peu à peu de l’importance de son ressenti. « Si l’on développe une présence à soi, c’est la relation avec les autres qui s’harmonise naturellement, parce que l’on est soi-même plus stable, plus adaptable, souligne Christian Courraud. Comme on se “sent” mieux, au sens propre du terme, on résiste également mieux aux effets du stress. »
1- Ostéopathe et kinésithérapeute, Danis Bois a créé le Collège international méthode Danis Bois en 1980 pour enseigner la fasciathérapie et approfondir ses recherches sur les fascias.

Soulager les sportifs

Parce qu’elle traite les problèmes musculaires et articulaires, cette méthode fait de plus en plus d’adeptes parmi les athlètes. « Si j’avais connu la fasciathérapie dès mes débuts, j’aurais fait une tout autre carrière ! » s’exclame Sébastien Dallet, 28 ans, footballeur de l’équipe de Créteil, qui évolue en ligue 2 (ex-deuxième division). Sébastien souffre d’un problème chronique à la cheville, au point d’être manipulé par un ostéopathe avant chaque match. Il y a deux ans, on lui parle de la fasciathérapie. Curieux, Sébastien veut tenter cette méthode, l’une des rares qu’il n’ait pas essayée. « A force de faire entorse sur entorse, ma cheville n’a jamais vraiment récupéré et rien ne la soulageait durablement. Il a suffi de quatre séances de fasciathérapie pour régler le problème définitivement. »
Venu pour une blessure, le jeune attaquant a continué les séances pour le bien-être qu’elles lui procurent : « Sur le plan mental, les résultats ont été étonnants. Je suis moins anxieux, moins stressé, j’arrive mieux à prendre du recul. Au niveau physique, je me sens plus sûr de moi. » Cette année, Sébastien a fait sa plus belle saison. Il a été désigné en juin meilleur joueur de Créteil pour 2001-2002.

Une libération en profondeur

Plus qu’une nouvelle méthode de bien-être, c’est une blessure psychologique que Jean-Bernard a découvert en 1993 au cours d’une séance de fasciathérapie en thalasso. Il a alors 45 ans et se remet difficilement d’un infarctus. « La thérapeute a décelé des blocages dans le bas du corps. Quand elle a libéré la région de l’aine par des mouvements très doux, j’ai senti comme un grand flux traverser mon corps, comme si un trop-plein de sang quittait la tête pour envahir les jambes. D’un coup, j’ai éclaté en sanglots. Je me suis senti libéré, sans savoir de quoi exactement : l’action sur le corps a soulagé quelque chose dans ma tête. Ce bien-être a duré plusieurs mois. Depuis, je fais une séance de temps en temps, mais j’ai du mal à retrouver un praticien aussi exceptionnel. »
Le fasciathérapeute, qui, à l’origine, est médecin, kinésithérapeute ou ostéopathe, doit en effet ajouter un "petit quelque chose" à ses compétences scientifiques : « La particularité de notre travail, c’est l’empathie sensorielle avec le patient, explique Hélène Bourhis, enseignante de la méthode Danis Bois. On doit percevoir ce que notre patient ressent dans son corps. Il faut être totalement disponible. Et comme cela implique une profonde perception de soi, les thérapeutes suivent eux-mêmes des séances de fasciathérapie. »
« Cette méthode présente l’avantage de ne pas ébranler la personnalité du patient », analyse pour sa part la psychiatre Emmanuelle Duprat. Elle complète les traitements de certains patients, notamment ceux qui sont anorexiques ou boulimiques, avec des séances de fasciathérapie. « Progressive, cette technique s’appuie sur la solidité du corps que l’on se réapproprie peu à peu. Et, chose assez rare, il n’y a pas de rapport dominant-dominé entre le thérapeute et son patient. Mais s’il faut du temps pour apprendre à percevoir son corps, il ne faut pas hésiter à essayer plusieurs thérapeutes pour trouver celui qui vous correspond le mieux. Demandez-vous ce que vous apporte son regard, ce que vous ressentez vis-à-vis de lui, si les séances vous font du bien. Bref, exercez votre sens critique tout en laissant le temps de s’établir une relation entre lui et vous. »

De la migraine au lumbago :

 Outre les troubles digestifs, migraines, sinusites, la fasciathérapie soulage les problèmes musculaires et articulaires (rhumatismes, sciatiques, arthroses, lumbagos, torticolis, entorses), certains problèmes uro-gynécologiques, des troubles respiratoires (bronchite, asthme). Sauf graves problèmes circulatoires, il n’existe pas de contre-indications.
• Une séance (une heure environ) coûte entre 35 et 75 euros. Deux ou trois suffisent en général à gommer le stress et la fatigue et à atténuer les douleurs. Avec une prescription médicale pour des séances de kiné, elles peuvent être remboursées par la Sécurité sociale.
 La méthode Danis Bois est pratiquée par deux cents kinésithérapeutes et médecins diplômés. Rens. : CIMDB, 24, rue Michal, 75013 Paris. T. : 01.45.89.24.24. Site web : www.methodedanisbois.com
 Très proche de la fasciathérapie, la fasciapulsologie, mise au point par Christian Carini en 1979, s’en distingue par un toucher particulier et un travail sur la circulation artérielle pour rétablir le flux énergétique du corps. De 45 à 92 euros la séance d’une heure et demie.

Avec bébé aussi

On peut recourir à la fasciathérapie après l’accouchement pourlibérer les tensions intracrâniennes du nourrisson, générées par son expulsion, mais aussi soulager les problèmes de régurgitation, d’hyperactivité ou encore d’insomnie. Pendant la grossesse, les thérapeutes la recommandent pour partir à la découverte de son bébé. « Dès 8 semaines, le fœtus a une vie perceptible, explique Christian Courraud. Notre travail consiste à créer une relation d’empathie entre la mère et l’enfant qui passe par le mouvement sensoriel du bébé. »
Guidée par le praticien, la maman va expérimenter l’effet du déplacement du bébé. « Très tôt dans la grossesse, elle apprend à discerner son propre mouvement interne pour mieux percevoir celui de son bébé. Ce sont des moments très émouvants, auxquels le père peut participer. »
                                      

Un automne en pleine forme

Moins de soleil, plus de stress... À l’automne, il n’y a pas que les feuilles qui tombent, l’énergie aussi ! Pour éviter de vous laisser rattraper par la fatigue, voici nos bons gestes à adopter dès maintenant.
C’est officiel, depuis quelques jours, nous sommes entrés dans l’automne. Et tous, nous faisons le même constat : qu’est devenue notre belle énergie de l’été ? Balayée par septembre, ensevelie sous les tracasseries de la rentrée, dépassée par la cadence qui s’accélère, comme chaque année à la même époque. Dès lors, quelle attitude adopter ? Se résigner ou lutter ? L’idée déjà est épuisante, tant les facteurs responsables de notre fatigue sont nombreux et difficiles à identifier.

Pourtant les spécialistes sont unanimes, elle n’est pas une fatalité, mais le fruit d’une accumulation de stress, d’efforts et de rythmes trop soutenus sans faire de pause. Inutile d’essayer de défier la fatigue en combat singulier : lorsque nous prenons conscience de son emprise, il est souvent trop tard. Ce qu’il nous faut, ce sont des soupapes d’aération, des diversions, des temps d’évacuation au fur et à mesure. Commençons par un petit exercice très simple. Il est des mots qui font du bien à lire : « énergie » fait partie de ceux-là. Prononcez-le à haute voix et vous verrez surgir le peps, la gaieté, l’entrain. Les quelques gestes tendres mais toniques qui suivent vous aideront à maintenir allumée la petite flamme de la vitalité, ce merveilleux carburant de l’âme.

Osez les bains froids express

Pour retrouver de l’énergie, rien de tel que l’eau fraîche, selon Sebastian Kneipp. Cet abbé allemand du XIXe siècle prônait une hygiène de vie à base de plantes, d’aliments du terroir, d’exercices physiques et spirituels, mais surtout de soins d’hydrothérapie à basse température (moins de 18 °C). Car ce contact avec l’eau froide revivifie le système nerveux, brasse le torrent sanguin et, ainsi, stimule le métabolisme. De plus, il ôte la chaleur superflue, ce qui contraint l’organisme à générer sa propre énergie calorifique et redonne un coup de fouet.
À tenter... Le bain de pieds : à l’ancienne, retroussez votre pantalon à mi-mollet et marchez dix minutes dans un ruisseau ou dans l’océan. Ou encore, baladez-vous trois quarts d’heure sur l’herbe mouillée, l’idéal étant une immersion dans la nature. À défaut, remplissez votre baignoire et foulez du raisin imaginaire.Le bain de bras : plongez les bras dans un grand lavabo rempli d’eau à 14 °C. Trente secondes à peine suffisent !

Faites une pause Qi Gong

Profitez d’un moment de tranquillité pour tenir la posture de l’arbre au minimum quinze minutes : debout, pieds légèrement écartés et genoux déverrouillés (peu fléchis), arrondissez les bras devant vous au niveau du bassin comme si vous enlaciez un arbre. Le haut du corps (« ciel ») reste détendu, ouvert et disponible. Laissez filer les pensées parasites. Cette posture est indiquée pour renforcer l’énergie lorsque l’on se sent vidé, car l’ancrage à la terre est nourrissant. Son côté confortable et méditatif dénoue les blocages intérieurs. À travers le symbole du tronc d’arbre, l’attitude des bras permet de concentrer l’énergie vers soi.
Vous pouvez associer à cet exercice la respiration inversée : inspirez à votre rythme en contractant le périnée et en rentrant légèrement les abdominaux (ne gonflez pas la poitrine). Retenez l’air cinq secondes, puis expirez doucement. Faites-le trois à cinq minutes, plusieurs fois par jour. « Efficace même en ville, cette respiration avec rétention permet de capter le qi de l’air pour nourrir la vitalité. Dans les hôpitaux chinois, elle est prescrite à raison de quatre heures par jour aux convalescents », indique Dominique Casaÿs, président du centre de culture chinoise Les Temps du corps.

Pratiquez la respiration positive

Allongé sur un tapis à même le sol, dans un endroit calme, placez vos mains sous vos hanches et vos jambes à la verticale contre un mur. Inspirez profon- dément en gonflant le ventre et expirez par le nez à un rythme normal pendant cinq minutes. Relevez-vous lentement, afin d’éviter les vertiges. Cette position inspirée du yoga – la demi-chandelle, qui se pratique habituellement sans l’aide d’un mur – renvoie le sang des membres inférieurs et du bassin vers le haut du corps. Une façon efficace de lutter contre l’insuffisance veineuse. On se sent plus léger et, en prime, le cerveau est mieux oxygéné, donc plus performant. Un geste à éviter en cas d’hypertension artérielle et au moment de la digestion.
Merci au Dr Jean-Loup Dervaux, auteur d’Adoptez la respiration positive ! (Dangles, 2008).

Pincez-vous les doigts

C’est facile et plutôt discret. Il suffit de pincer entre le pouce et l’index les points situés à la base de l’ongle, sur le dessus et sur le côté. Cela relance l’énergie de tous les organes en favorisant toute la circulation énergétique.

Ecoutez une musique régénérante

Pour changer des séances de relaxation traditionnelles, faites une pause musicale de vingt minutes. Efficace, à condition de sélectionner les bons morceaux et de les enchaîner correctement. « Il faut avant tout choisir une musique que l’on apprécie et qui résonne avec nos émotions du moment, explique Stéphane Guétin, psychologue et chercheur à l’Inserm. On commence par des rythmes lents, qui induisent la détente, puis on monte progressivement vers des pulsations plus rapides, qui redynamisent le corps et l’esprit. » Un exemple de playlist proposée par le chercheur : une sonate pour piano sur un rythme adagio, suivie d’un quatuor à cordes accompagné d’un piano sur un tempo moderato et, pour sortir définitivement de la torpeur, un orchestre symphonique sur une partition allegro. À adapter selon ses goûts et son ressenti.
Pour en savoir plus : music-care.com.

Relancez votre énergie cellulaire

Quand la peau fatigue et semble ne plus savoir récupérer, les zones d’ombre sous les yeux s’accentuent, le teint est terne et le métabolisme cellulaire très ralenti. Depuis peu, la cosmétologie se met en quatre pour élaborer des crèmes qui, appliquées sur le visage, activent l’énergie cellulaire. Elles se composent de mitochondries, sortes de microcentrales qui distribuent l’énergie à toutes les cellules. Ces soins relancent les fonctions vitales de la peau et restaurent ses capacités de récupération. Drainage des toxines, oxygénation, réparation, luminosité du teint..., ils rechargent l’épiderme et réveillent son éclat, en illuminant immédiatement et joliment le teint.
Time Technology d’Esthederm, 59 € les 50 ml ; Re-Nutriv Crème lifting suprême correction anti-âge d’Estée Lauder, 265 € les 50 ml.

Buvez une tisane stimulante

Une pincée de romarin, une autre de thym, et l’on obtient une infusion stimulante et détoxifiante. Riche en antioxydants, elle peut être consommée chaque matin au petit déjeuner en vue de prévenir ou de lutter contre la fatigue. Si le changement de saison entraîne aussi des troubles digestifs, on ajoute une pincée de sarriette, dont les propriétés antispasmodiques calment immédiatement les maux de ventre. Laissez infuser les plantes dans un bol d’eau bouillante pendant quinze minutes. Couvrez avec une assiette. Pensez à récupérer les gouttes condensées sur l’assiette : elles renferment les huiles essentielles des plantes qui se sont évaporées à la chaleur.

Offrez-vous des embruns

Rien de tel pour se ressourcer que de ressentir sur la peau les légers picotements des embruns tout en respirant l’air marin. Tellement riche en minéraux et en oligoéléments, celui-ci concentre soixante fois plus d’ions négatifs et cent fois moins de germes que l’air des villes. Ces fines particules chargées électriquement nous redonnent l’énergie dont nous avons besoin. Si les embruns en sont chargés, les algues échouées à marée basse aussi. Mais pour tous ceux qui vivent loin des côtes, il est possible de profiter des embruns chez soi au travers de pulvérisations à l’eau marine. Celles-ci « chatouillent » les terminaisons nerveuses, stimulant ainsi l’épiderme. Elles offrent une parfaite bio-affinité avec la peau, en lui apportant des éléments minéraux revitalisants.
Eau physio-marine de Daniel Jouvance, 8,90 € les 150 ml.

Privilégiez les plantes du tonus

Inutile d’attendre d’être complètement épuisé pour penser à profiter des bienfaits des plantes. Pour un coup de pouce immédiat, les plantes stimulantes améliorent l’oxygénation. Contenant de la caféine, celles-ci ont la capacité de bloquer la fixation de l’adénosine sur les récepteurs, c’est-à-dire qu’elles empêchent d’envoyer le signal du sommeil au cerveau. Parmi ces plantes, on trouve bien évidemment le café, bien connu des étudiants et des citadins surmenés, le guarana, ou encore le thé vert, qui transforme les réserves de graisse en énergie. « La caféine permet de surpasser la fatigue, précise Michel de Sarrieu, docteur en pharmacie, mais elle épuise plus vite les ressources de l’organisme. Il ne faut pas en abuser. » Ces boissons sont donc à utiliser ponctuellement, pour faire face aux situations exceptionnelles.

Pour un effet sur le long terme, il est préférable de s’intéresser aux plantes adaptogènes. Comme leur nom l’indique, elles aident à s’adapter au stress, quelle que soit son origine (déséquilibre nutritionnel, déficit immunitaire ou trouble de l’humeur). Elles permettent à l’organisme de récupérer sans puiser dans ses réserves. En cure de trois semaines (à renouveler éventuellement), elles renforcent à la fois la résistance et la vitalité de l’organisme, en procurant une sensation de bien-être général. Le gin-seng, appelé « racine de longue vie » en médecine traditionnelle chinoise, a la capacité de stimuler ou de calmer le système nerveux central en fonction du stress produit par l’organisme. La rhodiole, quant à elle, est une petite plante grasse utilisée depuis des millénaires en Mongolie, en Sibérie et en Scandinavie. Excellent stimulant intellectuel, elle améliore la concentration. On la trouve sous forme de compléments alimentaires.
Thé vert grand cru des Thés de la pagode, 10,40 € les trente sachets, Quantadyn de PhytoQuant, 28 € les soixante gélules, Ginseng tonique bio de Fleurance nature, 14 € les soixante comprimés, Oenobiol Performance, 9,90 € les trente comprimés.
                                    

Etirer ses jambes pour protéger son dos

Assis à longueur de journée, le corps finit par adopter la forme de la chaise ! Comment rester souple, au jour le jour, devant son ordinateur ?
Reculez suffisamment votre chaise, d’un mètre environ et, assis devant votre table de travail, prenez le temps d’étirer vos bras vers le plafond, pendant quelques secondes. Respirez profondément, avec plaisir. Pour étirer les muscles de vos jambes, croisez la jambe droite sur la gauche en posant la cheville sur le genou. Inspirez en prenant votre genou droit à deux mains et amenez-le lentement vers l’épaule gauche, en soufflant. Les épaules et le tronc restent souples, mais ils ne bougent pas. Concentrez-vous sur la sensation d’étirement dans la fesse droite. Gardez la position vingt secondes et relâchez. Recommencez deux fois avant de passer à l'autre jambe
Cet exercice a pour intérêt de compenser les effets de la position assise. Parce que les muscles reliant les jambes au tronc finissent par se rétracter. « Ce raccourcissement se fixe au fil des années, souligne Jocelyne Geffroy, médecin spécialisée dans la rééducation au centre de thalassothérapie de Roscoff (Finistère). Si bien que, un jour, pour atténuer cette rétractation, le corps a tendance à se cambrer. Nous forçons alors sur notre dos pour nous redresser, avec tous les risques de lombalgie, voire de dégradation des disques et des cartilages, que cela entraîne. » Faire cet étirement musculaire simple, chaque jour, trois fois de chaque côté, déverrouille le dos au fur et à mesure.
                                       

Le bien-être en mouvements

Négligé, malmené, notre corps nous échappe. Et si on prenait le temps de souffler ? Relaxation ou marche, dix exercices pratiques pour mieux bouger et se redécouvrir, tout en douceur.
 Il suffit de peu parfois pour redonner une place à notre corps. « On peut commencer par se masser chaque jour avec soin, le toucher devant un miroir pour ceux qui ont la sensation d’être à côté de leur corps, se passer un lait ou une crème avec la pleine conscience du geste… », préconise Michèle Freud, psychothérapeute et sophrologue.
Apprendre à mieux bouger, à nous repositionner dans l’espace nous confirme aussi dans notre sentiment d’exister. Tout en douceur, pour ne pas brusquer ce corps dont on a fait un "voisin" méconnu, on écoute les sensations de notre organisme qui gargouille, s’appesantit ou s’allège, fait craquer une articulation oubliée, tend un muscle… « Mais pour que naisse le plaisir, il faut prêter attention à ce que l’on fait », rappelle Michèle Freud. Le découvrir, c’est se découvrir. S’occuper de son corps devient un besoin, une démarche gratifiante, hédoniste.

Se relaxer

Le corps est une maison dont l’esprit doit occuper toutes les pièces. La relaxation statique ou dynamique et la visualisation nous y aident. Voici quelques exercices à la portée de tous, sans aucune contre-indication médicale.
Se couler dans son corps 
Debout, yeux fermés, expirer en vidant le plus d’air possible des poumons. Puis inspirer en remplissant lentement ventre, thorax et épaules. Suspendre sa respiration. Sauter tout en étant relâché, comme une marionnette. Lorsqu’on ne peut plus retenir son souffle, expirer à fond. A faire trois fois avant de retrouver une respiration normale et de rouvrir les yeux. Cet exercice est idéal pour réveiller le corps en douceur avec le sentiment de l’avoir investi.
Stimuler l’acuité mentale 
Allongé sur le sol, les mains posées sur le ventre, bouts des doigts se touchant, inspirer longuement et lentement par le nez en comptant jusqu’à cinq. Les poumons et le ventre se gonflent, les doigts se séparent. Retenir la respiration cinq secondes, puis, en comptant jusqu’à dix, expirer par la bouche. Ce classique de la relaxation (à répéter dix fois) ralentit les pulsations du cœur et libère la circulation de l’énergie. Ainsi, on oxygène le cerveau. Avec la sérénité, les idées claires s’installent.
Renouer avec son schéma corporel 
Allongé sur le dos, les bras et les jambes légèrement écartés, les paumes tournées vers le plafond, les yeux fermés, prendre trois profondes inspirations et se concentrer sur le corps qui se vide complètement à chaque expiration. Contracter puis relâcher un à un les muscles, des orteils à la tête. Prendre conscience de chacun d’eux. Pour les épaules et la tête, effectuer de légers mouvements de rotation au lieu des contractions. Très relaxant, cet exercice (une fois suffit) élimine les tensions. Une excellente façon de découvrir son corps par le menu.
Développer sa vigilance 
Les yeux fermés, assis, détendu, sur une chaise, le dos droit appuyé sur un dossier, les pieds à plat et les mains sur les cuisses, prendre conscience de la lourdeur de ses membres en répétant mentalement et lentement trois fois (sur trois à cinq minutes) chacune des phrases suivantes : « Mon bras droit est lourd », « Mon bras gauche est lourd », « Mes deux bras sont lourds ». Idem pour les jambes. Puis finir par « mes bras et mes jambes sont lourds ». Faire une pause entre chaque répétition. Cette séance d’autosuggestion améliore la concentration.

Marcher

Pas question de marcher comme un robot ou un mannequin. Mieux vaut rechercher une démarche qui reflète sa personnalité. Engager son corps dans l’espace pour l’arpenter, c’est d’abord ressentir les micro-mouvements mis en jeu dans la marche. Faire durer les exercices aussi longtemps que nécessaire pour bien s’imprégner des sensations recherchées.
Prendre de l’assurance 
Debout, pieds nus ou en chaussettes, sentir ses appuis au sol. Le pied droit s’enfonce plus que le gauche ? Ou le talon marque davantage son empreinte par rapport aux orteils ? Percevoir ces différences va instinctivement inciter à rechercher l’équilibre. S’ancrer dans le sol permet d’affirmer sa présence « ici et maintenant » avant de faire le premier pas.
Assouplir sa démarche 
Déplacer un pied en avant pour faire un pas au ralenti. Dans cette extrême lenteur, sentez comment le pied se pose, se déroule du talon à la racine des orteils. Puis revenir. On recherche la sensation des articulations (orteils, chevilles, genoux, hanches, épaules et nuque), mais aussi la façon dont le corps se déplace. Un bon exercice pour réveiller ces zones hypersollicitées auxquelles on ne prête jamais attention. A la clef : souplesse, agilité… On se sent plus léger !
Marcher la tête haute 
Avancer avec un sac de riz ou un Bottin sur la tête. On peut s’aider des mains. Prendre alors le temps de sentir son axe vertical. Le port de tête se libère, la nuque se redresse et redonne de la prestance.
S’ouvrir aux autres 
Hausser plusieurs fois les épaules. Sentir les changements qui s’opèrent. Elles viendront toutes seules se placer à leur point d’aisance. Elles encaissent souvent nos tensions. Penser à marcher avec les épaules décontractées évite d’avoir l’air renfrogné et aide au balancement naturel des bras.
S’affirmer par le regard 
Debout, fermer les yeux un instant. Les rouvrir tranquillement en prenant conscience de la direction dans laquelle part le regard. Refermer les yeux en sentant ses appuis sur le sol, en habitant son corps. Ouvrir à nouveau les yeux lentement. Observer si le regard est monté ou descendu sous l’effet du relâchement. Quand le regard qui accompagne la marche est présent, on se sent vivant !
Trouver l’aisance 
Marcher en observant son rythme respiratoire, sans réfléchir ni chercher à le modifier. L’inspiration est-elle plus longue que l’expiration ? Y a-t-il des pauses ? La respiration est-elle régulière ? Ressentir comment l’air entre et sort de son corps. Cette seule prise de conscience va progressivement aider le souffle à se recaler sur un rythme de confort pour le corps. L’aisance dans la marche s’améliore.
                                         
L’énergie du soleil
Difficile de lézarder au soleil sans arrière-pensée. Pourtant, nous n’avons pas envie de nous priver d’un tel bonheur. Nous le sentons bien, notre organisme a besoin de sa lumière, de sa chaleur. Alors, quels sont ses réels bienfaits ? Et comment en profiter sans en pâtir ?
Les excès se suivent et ne se ressemblent pas : dans les années 30, l’exposition au soleil était supposée guérir tous les maux, de la tuberculose à l’épuisement nerveux. Le commissaire à la santé de la ville de New York déclarait alors qu’il « constituait le plus puissant médicament existant dans l’univers » !
Si certains médecins mirent vite en garde ses adorateurs contre un risque de vieillissement prématuré, l’apparition des premières crèmes solaires permit de conjuguer exposition et protection sans culpabiliser… Il a fallu attendre ces quinze dernières années pour que les risques du soleil à long terme soient mis en avant, laissant même planer le doute sur ses bienfaits. Pourtant, le soleil reste un précieux allié de notre santé. A condition de savoir l’apprivoiser.

Il nous aide à fabriquer une vitamine d’exception

Contrairement à la croyance, la vitamine D ne sert pas seulement à nous faire de vieux os (même si elle contrôle l’absorption et la fixation du calcium). En fait, cette vitamine se comporte comme une hormone. L’ingrédient nécessaire à la réaction qui permet la formation de la vitamine D est la lumière UV, c’est pourquoi le seul organe du corps qui puisse la produire est la peau. Plus le soleil caresse l’épiderme, plus nous produisons cette vitamine étonnante. Si les chercheurs s’intéressent à son rôle sur le système immunitaire, l’humeur et la prévention des maladies cardio-vasculaires, c’est son action anticancer qui est la mieux démontrée. De nombreuses études soulignent que plus on se rapproche de l’équateur, plus les taux de cancers – y compris cutanés – diminuent.
Comment bénéficier du rôle protecteur de cette précieuse vitamine ? Il suffit de s’exposer au soleil un quart d’heure par jour en été. Au printemps et en automne, on compense en mangeant des poissons gras, qui en regorgent. En hiver, mieux vaut la prendre en gélules et réduire les produits laitiers (trop de calcium diminue le taux de vitamine D en circulation)

Il rythme notre vie

Métabolisme, température corporelle, pression artérielle, sécrétions hormonales sont basés sur l’alternance du jour et de la nuit. Notre niveau d’énergie grimpe et chute au cours de chaque rotation de la Terre. Certaines personnes sont plus sensibles à ces fluctuations. Fatiguées – voire déprimées – en hiver, elles sont en pleine forme au printemps et en été. La raison en est simple : la lumière fait varier certains messagers chimiques du système nerveux intervenant dans tous nos comportements. Ce que confirme le psychiatre David Servan-Schreiber dans “Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse” (Robert Laffont, 2003) : « La lumière contrôle la plupart des instincts vitaux, comme l’appétit pour la nourriture et l’appétit sexuel, et même l’appétit pour l’exploration et la nouveauté. »
En outre, elle fait chuter la mélatonine sécrétée par la glande pinéale, qui favorise le sommeil. Libérée avec l’obscurité, cette hormone voit son taux diminuer avec l’arrivée du jour. Quelques animaux possèdent un véritable « troisième œil », un morceau de tissu rétinien situé entre les deux yeux et connecté à cette glande pour l’informer des fluctuations lumineuses. Chez les humains, celle-ci est localisée profondément dans le cerveau. Elle est connectée avec les yeux pour recevoir l’information de la lumière ou de l’obscurité et la retransmettre sous forme d’un message biochimique qui régule les rythmes à travers tout le corps. Lorsque nous exposons nos yeux à une lumière intense (rarement atteinte par un éclairage intérieur habituel), elle cesse de produire la mélatonine au bout d’une demi-heure, et nous sommes d’attaque pour démarrer notre journée. Une promenade régulière dès l’apparition du soleil aura tôt fait de venir à bout des baisses de forme.

Il nous apaise

Certains médecins pensent qu’un éclairage artificiel important provoquerait un comportement hyperactif chez les enfants, allant jusqu’à perturber leur apprentissage scolaire. A contrario, la lumière solaire apaise le stress, celui des enfants comme celui des adultes. L’une des explications avancées concerne une fois encore le rôle de la vitamine D. Celle-ci améliore l’assimilation du magnésium, dont la carence (courante en Occident) entraîne baisse de forme, insomnie et anxiété.
On peut dès lors se demander combien de personnes fatiguées, déprimées ou énervées souffrent en fait de manque de soleil sans le savoir… Si l’on est dans l’impossibilité de pratiquer des bains de soleil, l’usage d’une lampe adaptée peut permettre de se redynamiser. Dans son livre “Soleil vital” (Jouvence, 2001, en collaboration avec Jean Celle), le docteur Damien Downing conseille de se procurer des éclairages « plein spectre » pour illuminer son intérieur. Ce type de lampe (Lumbio, Soleil intérieur - 1) possède deux caractéristiques : une courbe de distribution des fréquences émises aussi proche que possible de la lumière solaire, et un indice de rendu des couleurs tout aussi fiable.
1 -Lampes Lumbio : 03.87.95.33.20. Soleil intérieur : 04.71.57.65.80.

Il nous revitalise

Le soleil est un élément de revitalisation… s’il est utilisé avec modération ! » prévient la naturopathe Catherine Laurent. Son énergie recharge l’organisme, en agissant sur le système endocrinien, glandulaire et nerveux. Sa chaleur stimule la circulation sanguine, ce qui favorise l’élimination des toxines et l’endurance musculaire. Enfin, ses rayons ont une légère action antibiotique (par élimination de certains germes pathogènes). La thérapeute demeure néanmoins mesurée : « Le soleil en excès a une action contraire à celle que nous venons de décrire : elle est totalement dévitalisante. La première exposition ne doit jamais excéder dix minutes. On l’augmentera ensuite de cinq minutes par jour pendant dix jours. Je conseille de marcher en plein air une heure par jour au maximum, avant 11 heures et après 16 heures, en évitant la plage horaire où le soleil est à son zénith, donc trop puissant. » 
Sans oublier de se protéger, de boire et d’attendre une heure après l’exposition avant de se doucher pour que la vitamine D ait le temps d’être assimilée.

Il nous sert de boussole

Dans de nombreuses religions, et surtout celles qui vouaient un culte au soleil (maya, aztèque, égyptienne, etc.), des cérémonies avaient lieu lors du solstice d’hiver, le 21 décembre. Il était alors capital de s’assurer que le Soleil allait reprendre sa course pour recommencer à réchauffer la Terre. « Les citadins d’aujourd’hui n’ont qu’une vague notion de ces rudiments d’astronomie, qui furent pourtant si longtemps liés à la survie de l’espèce », regrette la psychothérapeute Maud Séjournant (auteur du Cercle de vie, Albin Michel, 2001). Qui sait encore se repérer dans l’espace à l’aide des quatre points cardinaux ? La rupture de ce lien privilégié peut-elle expliquer la sensation que nous avons parfois d’être déboussolés ?
« Nous oublions que nous sommes les enfants du Soleil et aussi de la Terre. Il est important de ne pas se voir seulement comme des êtres de matière – on finirait par devenir des robots ultra-pensants –, ni seulement comme des êtres de lumière, mais comme un mélange harmonieux des deux. »

Notre peau en a besoin

« Si l’excès de soleil vieillit, son absence aussi », souligne Lionel de Benetti, directeur de la recherche des Laboratoires Clarins. La marque fut l’une des premières, en 1995, à introduire danscertains soins une molécule capable de transformer les rayons du soleil en actifs bénéfiques. C’est un fait, notre peau a besoin d’être stimulée par l’énergie distillée par la lumière. Grâce à elle, la peau se renouvelle plus facilement et elle a plus d’éclat. Au niveau du derme, on se demande si la lumière n’interviendrait pas dans la synthèse des fibres de collagène et d’élastine, essentielles pour la fermeté de la peau.
Enfin, les infrarouges du soleil semblent protéger la peau du vieillissement. Des chercheurs ont exposé des cellules de la peau à un rayonnement infrarouge, puis les ont exposées à un rayonnement UV. L’exposition préalable aux infrarouges a protégé les cellules des dommages UV. Or, chaque matin, l’atmosphère laisse passer la lumière infrarouge avant les UV. L’hypothèse de Louis Dubertret, professeur de dermatologie à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, est que, grâce à eux, les organismes vivants seraient mieux préparés à affronter le rayonnement UV qui va suivre…

Pas d'impasse sur les crèmes solaires

Aucun doute, les crèmes solaires sont nécessaires. Mais il faut s’en servir pour limiter les effets négatifs du soleil sur la peau, non pour se faire dorer plus longtemps.
- Performants et pas trop chers : les vingt-neuf produits de la nouvelle Ligne Ambre solaire de Garnier. Leur plus : un extrait de cactus hydratant et adoucissant. Les enfants craqueront pour le spray protecteur coloré Color Control, dont la couleur permet de contrôler les zones d’applications avant de disparaître.
- Antioxydante : la ligne Vinosun de Caudalie associe des filtres solaires à des polyphénols de raisin chargés de prendre soin de la peau en profondeur.
-Doux et velouté : le Fluide solaire pour le corps Phyto-Aromatique. On a envie de s’en tartiner à longueur de journée.
- Pour le visage : Minesol antirides soin solaire et soin réhydratant antirides de Roc. Deux soins destinés à préserver l’élasticité des tissus et à prévenir l’apparition des rides.
- Autobronzants : à découvrir, les Lingettes autobronzantes d’Estée Lauder pour le visage et l’Autobronzant mousse de Bergasol pour le corps.
                                 

Sauna ou hammam, le bien-être qui vient du chaud

A chacun sa coutume, à chacun son plaisir : en Scandinavie, une tranquillité sèche et tonique ; en Orient, une convivialité humide et sensuelle. En France, notre corps balance : sauna ou hammam ? Deux pratiques aux rituels très précis, que l’on a tendance à confondre.
Un après-midi au hammam me donne l’impression d’être partie pour de courtes vacances, sourit Vanessa. C’est dépaysant, embellissant et reposant. Bref, c’est tout bénéfice !
Un enthousiasme partagé par de plus en plus de Français qui découvrent aujourd’hui l’agrément de ces soins millénaires. Aux quatre coins du monde, l’homme a pratiqué les bains de vapeur dans un but hygiénique ou curatif, avec un raffinement plus ou moins poussé. En Asie Mineure, en Perse et en Afrique du Nord, ils existent dans toutes les villes importantes sous le nom de bains turcs, ("hammam" ou "source de chaleur" en arabe) ou de bains maures. Il est vrai que, dans la religion musulmane, la purification du corps est un élément essentiel du culte.
Compter le nombre de hammams dans une cité permettait autrefois d’en évaluer la richesse. Bagdad, la ville des “Mille et Une Nuits”, aurait ainsi possédé quelque 30 000 établissements de bains ! L’Europe n’était pas en reste et de nombreux écrits témoignent de l’utilisation du sauna, que ce soit en Europe centrale, en Russie ou en Angleterre.

L’énergie du sauna

En Finlande, sa pratique n’a guère évolué depuis deux mille ans. Elle est devenue une véritable institution nationale : on y dénombre plus de 1 400 000 saunas pour une population de 5 millions d’habitants, soit près d’un sauna pour quatre personnes. Et un dicton local affirme : « D’abord, construis ton sauna, ensuite ta maison ! » Il existe même un Ordre du sauna pouvant être décerné à l’étranger qui subit avec succès une température de 115 °C et accepte ensuite le rite de l’immersion dans une eau glacée… ou celui de la friction du corps avec de la neige ! Inutile de se laisser impressionner par 
de tels excès. En temps normal, la température de cette belle chambre de bois blond doit être de 80 °C.
Second élément important : la sécheresse de l’air. Pour rendre de telles températures supportables, l’hygrométrie est inférieure à 10 %. La tradition finlandaise veut qu’il y ait un jour hebdomadaire réservé au sauna, ce "sauna day" étant en général le samedi. Une séance bien menée dure environ une heure et demie, toujours avant de manger, le plus souvent en fin de journée. Son déroulement, très précis mais souvent méconnu, permet d’en tirer le maximum de bénéfices et d’écarter tout risque pour la santé. La séance débute impérativement par une douche assez chaude et un séchage minutieux. Pour des raisons d’hygiène bien sûr mais, surtout, pour réchauffer le corps et stimuler ses terminaisons nerveuses. Le premier passage dans le sauna ne dure pas plus de huit à quinze minutes, chacun respectant ses limites. Assis sur une serviette, les pieds à la même hauteur que les fessiers, on évite de parler, de bouger ou de lire.
En sortant, il est indispensable de se rincer sous une douche tiède. Après dix à quinze minutes de repos, on commence une deuxième séance qui n’excédera toujours pas le quart d’heure. La douche sera plus fraîche et le repos plus profond. Avant d’envisager un éventuel troisième passage d’une durée identique, on doit s’assurer que l’on a bien récupéré. La dernière douche devra impérativement être froide : la température interne s’étant élevée de 1 à 2 °C, le corps doit retrouver sa température initiale. Par ailleurs, en augmentant l’activité métabolique, cette eau froide stimule l’énergie vitale.
« Au début, j’avais une légère appréhension, confie Henri, qui a découvert le sauna au cours de vacances en Finlande. Puis, j’ai découvert cette sensation surprenante d’être nettoyé et rénové en profondeur. Aujourd’hui, j’ai du mal à m’en passer. » Une personne habituée peut facilement perdre 1 litre de sueur par séance, soit trois fois plus qu’au cours d’une journée normale, ce qui constitue un moyen idéal de détoxifier son organisme. La dépense calorique d’une séance est d’environ 580 calories, auxquelles s’ajoute la déperdition, dans le bain froid, d’une centaine de calories en plus. Le sauna protège efficacement contre les maladies hivernales et les pathologies arthritiques, et limite les risques de contractures et de courbatures après le sport.
Ses contre-indications ? Les maladies cardiaques, les maladies aiguës fébriles ou infectieuses. On l’évitera aussi pendant le premier trimestre d’une grossesse, après avoir consommé de l’alcool ou en cas d’hypertension artérielle.

La magie du hammam

Autres lieux, autres mœurs : en entrant dans un hammam, il faut se laisser aller, oublier son quotidien au vestiaire. Avoir du temps devant soi. Se laisser gagner par la beauté intemporelle des lieux. Les murs sont couverts de mosaïques colorées, les fontaines bruissent doucement, la lumière tamisée embellit les corps, des effluves embaument l’eucalyptus ou le thé à la menthe. Les hammams possèdent tous ou presque la même configuration : deux ou trois salles à température différente, dans lesquelles on avance progressivement. La salle fraîche sert à se reposer, la salle tiède et la salle de sudation, bien plus chaude et appelée "l’étuve", constituent le hammam proprement dit.
Hommes et femmes disposent d’installations séparées. Soit l’établissement est divisé en deux parties, soit il fonctionne à mi-temps, avec des jours ou des heures réservés pour chacun. En Occident, certains établissements proposent des créneaux mixtes. Pour les femmes du Maghreb, le hammam a longtemps joué un rôle comparable à celui des cafés pour les hommes. Aujourd’hui, la tradition se perpétue. « Le hammam, c’est comme un salon de thé, on n’a pas envie de s’y rendre seule », sourit Oleen, qui a l’habitude d’y retrouver ses amies parisiennes. 
Et si le jeu social a pris le pas sur les nécessités d’hygiène, détente et soins de beauté font toujours bon ménage avec confidences et stratégies de séduction… Nu ou la taille entourée d’un paréo, mieux vaut commencer par se détendre une demi-heure sur les bancs de pierre de la salle tiède pour s’habituer à la chaleur. En Afrique du Nord, les femmes profitent de ce moment pour s’épiler ou se teindre les cheveux. Puis, on avance vers la salle la plus chaude : de 38 à 45 °C pour 90 % d’humidité. Pour que le corps s’habitue, il est recommandé de n’y rester que cinq minutes la première fois, puis un peu plus longtemps à chaque passage.
Seule contre-indication : les problèmes de circulation sanguine. Ici, le mieux est de cesser les bavardages. L’humidité et la chaleur fatiguent. « C’est un instant hors du temps. Il fait chaud, on ne pense qu’à soi, concentrée, à l’écoute de son cœur et de son corps », témoigne Amélie. Lorsque la peau est suffisamment attendrie par la transpiration et les pores bien dilatés par la chaleur, la "gommeuse" (la "harza") élimine ses impuretés à l’aide du gant de crêpe marocain granuleux (la "kassa"). Le corps pèle comme un oignon. Tonique, ce ponçage oxygène le cœur et active la circulation sanguine. Ensuite, le corps est enduit de savon noir – une pâte végétale naturelle, obtenue par la macération de sels dans de l’huile et le pressage d’olives noires – avant d’être aspergé à l’aide de seaux d’eau. Propre et douce, la peau se fait lisse comme celle d’un bébé.
En purifiant le corps, le hammam apaise l’esprit : « J’en sors avec un grand sentiment de paix », rapporte Clara. Tout comme Théophile Gautier qui écrivit au cours d’un été à Constantinople : « Quand je sortis, j’étais si léger, si dispos, si souple, si remis de ma fatigue qu’il me semblait que les anges du ciel marchaient à mes côtés ! »

Coup de fouet... ou d’éclat ?

Si leur dénominateur commun reste la chaleur, la différence d’humidité de l’air les distingue et les oppose. Le sauna, par sa chaleur sèche, oblige le corps à réagir par l’intermédiaire des glandes sudoripares. L’eau de la sueur, en s’évaporant, permet de résister à des températures élevées. Cette même sueur contribue à évacuer les sels usés, l’urée et divers acides nocifs pour l’organisme. Dans le hammam, le mécanisme de refroidissement interne ne peut s’instaurer, car l’air saturé d’humidité empêche l’évaporation de la sueur. En revanche, la couche cornée se ramollit et les cellules mortes cutanées peuvent être plus facilement éliminées. Là où le hammam apportera un véritable coup d’éclat en termes de beauté, le sauna aura un effet coup de fouet bénéfique pour la vitalité.
                           

Gym faciale : 10 minutes pour remodeler son visage

Quelques “étirements” chaque matin face au miroir et l’expression se réveille, comme rajeunie. Quatre exercices avec la dermatologue Marie-Pierre Hill-Sylvestre.
Cadet de nos soucis et pourtant premiers responsables de notre physionomie et de son vieillissement, ils sont plusieurs dizaines de muscles collés sous la peau du visage qui, à la moindre sollicitation, modifient notre expression. 
Certains, plus souvent sollicités par des mimiques répétitives (un froncement des sourcils exige deux fois plus d’effort musculaire qu’un sourire !), finissent par rester contractés au repos, provoquant les fameuses "rides d’expression" qui viennent creuser le front ou marquer d’amertume le contour de la bouche. D’autres, tel le muscle orbiculaire de la paupière inférieure, servent de moins en moins, au point de ne plus savoir se contracter, et perdent leur galbe.

Triste constat, mais pas irrémédiable.

En réactivant peu à peu ces muscles dans le bon sens, il est possible de rééquilibrer leur mobilité et de redessiner son visage, assure Marie-Pierre Hill-Sylvestre, dermatologue et auteur de La Peau. La dermatologie au service de la beauté(Ellipses, 1997) : « La gymnastique faciale permet de remuscler certaines zones oubliées, comme les paupières inférieures ou le cou, explique-t-elle. La stimulation de la circulation sanguine à ces endroits-là et la récupération du tonus facial ravivent le rayonnement du visage. Tout naturellement, on retrouve le sourire, le regard de notre jeunesse. On renoue avec son image, on redevient soi-même. »
Médecin, Marie-Pierre Hill-Sylvestre insiste sur l’importance du diagnostic par un dermatologue pour proposer les exercices les plus adaptés à la prévention ou à la correction d’une défaillance musculaire (ramollissement des tissus, contraction des sourcils, double menton, etc.). Cela afin de modifier ou corriger un problème précis : augmenter le volume des lèvres, améliorer l’ovale du visage, remonter les pommettes…

A quel âge commencer la gymnastique faciale ?

Dès 20 ans, pour repousser de plusieurs années l’apparition des premières rides. Très élastiques, les muscles jeunes sont moins sujets aux traumatismes et ils tireront le plus grand bénéfice de ces exercices quotidiens. Sinon, au début de la trentaine, lorsque les muscles commencent à fondre. Et aussi à 40, 50, 60 ans… car il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
Pour un remodelage en profondeur, il faut compter quelques mois. Mais dès les premiers jours de pratique, on sent une réelle détente. A moyen terme, le visage se tonifie, l’expression se réveille, comme rajeunie. Et pour que cela dure ? « C’est tout au long de la vie qu’il nous faudra nous occuper de notre image, rappelle le docteur Hill-Sylvestre. La gymnastique faciale est au visage ce que la gymnastique corporelle est au corps : un travail progressif sur la silhouette du visage, son galbe et sa tonicité, donc sur son esthétique. »

Quelques exercices

Pour réaliser efficacement les exercices des pages suivantes, placez-vous devant un miroir afin de bien visualiser les mouvements et ne pas accentuer les rides. Dos bien droit, respirez calmement et travaillez lentement. Arrêtez en cas de douleur. Répétez les exercices cinq fois de suite. Observez le résultat après chacun d’entre eux. On progresse tous les jours…
Tonifier le cou : face au plafond, ouvrez et fermez la bouche
  • Les épaules en arrière, levez le menton jusqu’à mettre en tension la peau du cou, sans plier la nuque et en maintenant le dos droit. Le visage s’oriente vers le plafond.
  • Dans cette position, ouvrez et fermez lentement et normalement la bouche en ressentant la tension au niveau du cou. (Vous pouvez poser une main sur les clavicules à la base du cou pour percevoir le travail du muscle.)
Lisser le front : montez et descendez les sourcils
  • Remontez vos cheveux avec vos mains et regardez droit devant vous.
  • Abaissez lentement les sourcils, mais sans les rapprocher (clignez les paupières comme quelqu’un de myope qui essaie de voir au loin, pour les aider à descendre).
  • Fermez les yeux en tenant toujours le haut du front qui reste lisse.
  • Otez la main et laissez monter les sourcils, sans plisser le front.
Détendre le regard : élevez les sourcils.
  • Une main sur la tête, placez les doigts à plat en éventail sur le haut du front.
  • Appuyez fort pour éviter la ride du lion (entre les sourcils) pendant l’exercice.
  • Lentement, élevez les deux sourcils. Relâchez aussi lentement.
  • Otez votre main et observez vos sourcils : leur ligne de base est remontée de quelques millimètres, ce qui a pour effet d’adoucir et de détendre le regard.
Tonifier l’ensemble du visage : prononcez les voyelles
A avec un grand rire
  • Ouvrez grand la bouche et prononcez mentalement A.
  • Puis souriez lentement pour ouvrir encore plus grand la bouche, tout en accompagnant le mouvement avec les mains pour éviter les plis des joues.
  • Refermez très lentement.
E avec un baiser
  • La tête entre les mains, prononcez le E en avançant les lèvres et en tentant de bien renforcer l’ourlet de la lèvre.
  • Arrêtez-vous avant de creuser les ridules de la lèvre. Les mains tiennent les joues et exercent une résistance.
I avec un sourire
  • La tête entre les mains et toujours le dos bien droit, observez votre sourire au ralenti (n’ouvrez pas la bouche !).
  • Regardez les deux côtés et travaillez lentement sans creuser les triangles de part et d’autre du nez.
O l’air étonné
  • La tête entre les mains, ouvrez grand la bouche et prononcez O en formant un ovale avec les lèvres et en rapprochant le plus possible les commissures de celles-ci.
  • Avancez le plus possible l’ourlet des lèvres.
U l’air mécontent
  • Placez la tête légèrement en arrière pour étirer le cou.
  • Montez lentement le menton pour avoir une expression boudeuse et prononcez U.
  • Les lèvres dessinent un U à l’envers, la lèvre supérieure s’avance sans plisser.

                                  

Relaxation : remettez-vous à flot

Prendre un bain pour se détendre… l’idée n’est pas nouvelle. Aujourd’hui, ce sont les techniques de relaxation qui se jettent à l’eau : le shiatsu ou le yoga en version aquatique nous plongent plus profondément encore dans le bien-être et la connaissance de soi.
Depuis toute petite, je me sens naturellement chez moi lorsque je me glisse dans mon bain. C’est un endroit à moi, une pause silencieuse et profondément apaisante, qui va me purifier et me faire oublier mes soucis, raconte Julie, 35 ans. J’ai besoin d’être posée dans cette eau qui me caresse dès que je bouge un bras. Même à la piscine, je me sens davantage protégée dans cet élément que dans l’air. C’est peut-être une question de poids ! Je peux bouger tellement plus facilement… »
Et comment ! Dans l’eau douce, une personne de 80 kilos réagit comme si elle en pesait 20. Et dans l’eau de mer, son poids n’est plus que de 8 kilos ! Délestée tel un cosmonaute, elle a tout le loisir de s’étirer, de bouger sans effort dans des positions parfois incongrues. L’apesanteur bouscule également notre sens de l’équilibre, car le message envoyé par l’oreille interne au cervelet est modifié. Gesticuler à trois cent soixante degrés ou se laisser aller à la dérive permet alors de perdre plus facilement la boussole et d’atteindre des états de conscience plus ou moins profonds.
On ne baigne pas un organisme voué à se détendre en dessous de 33 °C, sous peine de grelotter. « Le muscle est notre chaudière. Lorsque l’on a chaud, notre tonus musculaire diminue et ce relâchement entraîne celui de l’activité cérébrale », explique Philippe Gomez, kinésithérapeute et directeur adjoint du centre de thalassothérapie de La-Baule-les-Pins, où il encadre le "watsu", ou shiatsu aquatique : une demi-heure d’isolement sensoriel dans une piscine d’eau de mer chauffée.

Watsu : un ballet tout en souplesse

Contraction de "water" et de "shiatsu", le watsu, créé par le Californien Harold Dull en 1980, combine le massage, la digitopuncture et les étirements. Selon son auteur, cette technique libère la circulation de l’énergie vitale (le ch’i) et agit sur les troubles du sommeil, les maux de tête, les douleurs dorsales et autres symptômes du stress. Philippe Gomez est plus modéré : « L’eau est un élément trop fuyant pour effectuer de bons appuis. Mais la situation confortable induite par la chaleur et le milieu aquatique potentialise la pression manipulatrice du shiatsu traditionnel. »
Une phase préparatoire annonce le déroulement d’une séance et anticipe les craintes éventuelles du baigneur. Les oreilles immergées pour mieux se couper du monde extérieur, on va devoir accepter un ballet intime dans les bras du thérapeute (on est seul avec lui dans la piscine). Couché sur l’eau, on s’abandonne en effet "peau à peau" à celui qui plie en douceur vos genoux sur la poitrine, vous guide vers des mouvements de torsion, vous promène en étirant au ralenti les principales articulations, etc.
Puis viennent les pressions, d’abord le long des méridiens, et ensuite sur l’abdomen.« J’ai d’abord été méfiante, raconte Sophie. On n’est pas tous les jours couché dans l’eau, la tête sur l’épaule de quelqu’un… Forcément, cela fait émerger des émotions fortes. » Que les timides et les réticents se rassurent : selon Philippe Gomez, ce massage gymnique très coulé donne un sentiment de "sécurité paternelle" et la confiance s’instaure. D’ailleurs, Sophie a finalement ressenti un véritable bien-être : « J’ai trouvé les mouvements parfaitement professionnels, et source à la fois de détente et de dynamisme. »
En effet, à condition de supporter le toucher d’autrui dans la semi-nudité du maillot de bain, les corps raides retrouvent une sensation de souplesse. Les plus malléables en ressortent comme après une séance d’hypnose. « Un jour, une dame m’a dit : “J’ai laissé le cadavre de ma mère au fond de la piscine”, rapporte Philippe Gomez. Une fois sur dix, les gens éclatent en larmes, évoquent des souvenirs violents, car le bercement renvoie à l’enfance et favorise une immersion en soi. C’est pourquoi un temps de verbalisation est indispensable. »

Yoga aquatique : redevenir poisson

Le yoga a également glissé dans la piscine dans les années 80, sous l’impulsion d’une Québécoise, Carole Veechi-Dion. Cette discipline spirituelle et corporelle, axée sur la maîtrise du geste, du rythme et du souffle, trouve tout naturellement son prolongement dans l’eau où, de surcroît, la maîtrise de la respiration est essentielle. Ainsi, les yeux protégés par un masque de plongée, on s’attache d’abord à approfondir son expiration. Se concentrer sur sa cage thoracique, dont les blocages traduisent souvent une accumulation d’émotions, délivre le mental. On se donne de l’oxygène. On se vide. Et cet apaisement rend le corps plus disponible pour atteindre des postures inouïes. Les plus expérimentés arrivent à s’asseoir en tailleur au fond du bassin !
On renoue également avec des mouvements naturels venus du fond des âges, avec une "sensualité primitive", selon l’expression chère au philosophe Gaston Bachelard. « Le yoga aquatique invite à onduler comme un animal marin à partir d’une stimulation de l’axe du corps : la colonne vertébrale », explique Carole Veechi-Dion. Par exemple, on s’allonge sur le ventre, les bras étendus, et on imite le mouvement d’une vague, juste avec les mains. Ce geste va se propager le long de la colonne vertébrale, puis se répercuter sur tout le corps, jusqu’à générer un petit déplacement. On peut aussi recréer l’ondulation de la vague à partir de la tête, des jambes, du tronc. Sans stress et sans tension, on évolue avec une fluidité de sirène…
« Le yoga aquatique réapprend à sentir chaque partie de notre corps, mais également à ressentir à partir de notre corps », renchérit Brigitte Marion, qui donne des cours collectifs à Paris. Avec cinquante postures à son actif, il offre une relaxation qui peut aller jusqu’à la méditation et, pourquoi pas, à l’élargissement de sa vision de la vie et du monde !

Antistress

Une séance de sophrologie dans sa baignoire ? C’est possible. Coupez-vous des sources de stress (téléphone, etc.) et plongez pour vingt minutes de douceur dans une eau n’excédant pas 37 °C. Immergez les oreilles, sentez les différentes étapes du relâchement du corps (épaules qui tombent, mâchoires qui se décrispent, paupières lourdes) et fixez vos pensées sur des images positives (un bain de soleil, par exemple). Vous pouvez aussi créer un environnement zen.
  • La lumière : tamisez l’éclairage. Optez pour la bougie afin de guider l’esprit vers des lieux plus calmes. Inspirée de l’ayurveda, la Bougie parfumée relaxante Aquaprana, à l’huile essentielle de bois de santal, est propice à la sérénité (Daniel Jouvance, 13 €).
  • Les odeurs : les huiles essentielles de lavande ou de mandarine sont parmi les plus apaisantes (à partir de 7,47 € dans la gamme Sanoflore). Vous pouvez aussi laisser infuser une « natte de thé », favorable à la méditation selon les moines asiatiques (7,55 € chez Nature et Découvertes). Ou vous déstresser dans une eau bleu lagon pétillante grâce aux galets marins effervescents Thalgo (18,29 € les six).
  • Les sons : faites-vous bercer par le chant de la marée descendante (“Mer d’océans”, Vox Terrae, 15,17 €) ou laissez-vous guider dans une vraie séance de sophrologie (CD de la collection “A l’écoute de votre corps”, Origin’s, 19,67 €).
  • A lire : “Le Bain” de Jane Campsie. Un très joli carnet qui regorge de conseils (“Styles d’aujourd’hui”, Könemann, 2001).

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