Couleurs

Coloration : place à la douceur !

Des plantes, rien que des plantes… La coloration végétale rehausse la couleur naturelle des cheveux tout en les rendant plus vigoureux, plus souples et plus lumineux. Zoom sur les atouts et les limites de cette « couleur soin ».
Passer ses doigts dans des cheveux vivants et pleins de vitalité : un vrai plaisir. La coloration végétale nous réconcilie avec nos cheveux. Contrairement à la coloration chimique qui les affaiblit, elle les fortifie, en leur donnant du corps, de la lumière et du relief. A condition de ne pas rechercher des transformations radicales, mais de privilégier des résultats naturels et des modifications douces et progressives.
Comment ça marche
La coloration végétale exploite les colorants naturels des plantes tinctoriales, utilisées depuis toujours pour teindre les tissus. Le henné (voir plus loin) mais aussi la garance, la myrtille, la betterave, la noix de galle, la rhubarbe (qui ne contient pas moins de dix-huit colorants différents !), le café…
Les teintes brunes sont formulées avec des extraits de noix, de chicorée, de santal et de châtaignier. Les teintes blondes, avec des extraits de camomille allemande, de bleuet, de rhubarbe, de centaurée et de bouillon-blanc. Les teintes rousses, avec des extraits de thé, d’hibiscus, de buis et de bourdaine…
Ses atouts
La coloration végétale enrobe le cheveu et forme une gaine protectrice autour de lui. Les pigments de la plante se fixent uniquement sur les couches extérieures de la fibre capillaire, laissant transparaître la couleur d’origine. Comme la couleur ne pénètre pas à l’intérieur du cheveu (à l’inverse du colorant chimique), elle s’estompe progressivement, sans démarcation ou effet racines trop contrasté.
Dépourvue de substances toxiques, elle respecte l’écosystème des cheveux. Elle ne les oxyde pas (elle ne contient pas d’eau oxygénée qui éclaircit), ne modifie pas leur structure chimique et reste à la surface de la fibre. Elle est très bien tolérée par le cuir chevelu : les risques de sensibilisation et les réactions allergiques (eczéma, démangeaisons, rougeurs dans la nuque, picotements…) sont quasi nuls. Les cheveux très fragilisés ou endommagés peuvent l’utiliser, les personnes ayant subi des traitements de chimiothérapie aussi.
Contrairement aux idées reçues, cette coloration naturelle est durable. Elle évolue bien dans le temps, même après un séjour à la mer (pas d’effet « paille » au retour) et se patine joliment. Le résultat n’est jamais uniforme et toujours lumineux : en lissant et en protégeant la fibre capillaire, la couleur végétale lui permet de mieux refléter la lumière. Le cheveu est aussi plus vigoureux, plus souple et plus doux au toucher. On peut sans exagérer parler de « coloration soin ».
Ses limites
La coloration végétale ne permet pas d’obtenir exactement la couleur que l’on veut, même en salon. Elle ne peut pas non plus éclaircir les cheveux – c’est impossible sans oxydation. Réalisée à la maison, elle ne couvre pas complètement les cheveux blancs d’une brune mais elle les estompe. Les coiffeurs y parviennent mieux.
Elle est aussi un peu plus contraignante à réaliser : son temps de pose est plus long. Petit inconvénient : dans la semaine qui suit, vous pouvez retrouver des traces de pigments végétaux sur votre oreiller ou votre serviette (elles partent au lavage). La couleur dégorge lors des premiers shampoings, mais c’est le cas de nombreuses colorations.

Henné : la teinture nature

La plus connue – et la plus utilisée – des plantes tinctoriales est un arbuste : le henné. 
Ses feuilles, une fois séchées, sont réduites en poudre. Mélangée à de l’eau chaude, cette poudre forme une pâte, que l’on applique en cataplasme sur les cheveux.
Le henné naturel donne aux chevelures sombres une coloration acajou flamboyante – on parle de « henné ardent ». Mais il confère aux cheveux blancs ou clairs une tonalité carotte beaucoup moins attractive. Mieux vaut éviter les hennés à temps de pose réduit (ils contiennent des pigments de synthèse), ainsi que les hennés foncés auxquels on a souvent rajouté du plomb, toxique.
Attention également, un cheveu teint au henné ne supporte pas de coloration d’oxydation ensuite (risque de brûlures) ni de permanente (la réaction chimique ne prendra pas). On retrouve le henné, excellent fixateur, dans de nombreuses colorations végétales sous le nom Lawsonia inermis (Henna) inscrit sur les boîtes.

La couleur chez soi

- Faites une pause. Si vous avez fait une permanente ou abusé des colorations chimiques, patientez au moins six semaines, pour « nettoyer » le cheveu. Vous pouvez vous aider du Shampoing à l’argile Rio Verde de Terre de couleur (9 €, en magasins de produits naturels).
- Testez la couleur. La veille, faites un essai sur une mèche, la plus claire ou la plus grise. Ce test vous indiquera aussi le temps de pose idéal (la coloration végétale s’associe à votre couleur d’origine et à la structure de vos cheveux pour produire un résultat qui n’est jamais standardisé).
- Comme pour toute coloration, protégez-vous. Appliquez une crème grasse sur le contour du visage et posez une bande de coton. Posez une serviette sur vos épaules et mettez des gants en plastique. Appliquez la couleur au pinceau (sur cheveux secs ou mouillés, propres ou pas, peu importe). N’utilisez ni démêlant ni soin capillaire avant, la couleur prendrait moins bien.
Enveloppez ensuite vos cheveux avec un film étirable (pas de papier alu). Couvrez avec une charlotte en plastique et une serviette-éponge montée en turban pour conserver la chaleur.
- Laissez poser de trente minutes à deux heures, selon le résultat recherché (reflets légers ou plus affirmés) et la nature de vos cheveux (temps de pose plus long pour des cheveux foncés ou épais). Les taches éventuelles sur la peau partent très bien avec un coton imbibé d’eau et de shampooing ou un peu d’huile végétale.
- Rincez jusqu’à ce que l’eau soit claire. Terminez par de l’eau fraîche pour resserrer les écailles. N’utilisez pas de shampoing dans les douze heures qui suivent, le temps nécessaire pour que la coloration se fixe au contact de l’oxygène. Appliquez plutôt le masque fixateur Color Conditioner de Logona (12 €, en magasins de produits naturels).
Ensuite, privilégiez les shampoings au pH neutre, en terminant par un rinçage au vinaigre de cidre blanc pour fixer la couleur.
Notre sélection :
Vraiment nature : colorations semi-permanentes et labellisées BDIH (cosmétiques naturels contrôlés) de Logona (à partir de 9,95 €). T. : 0810 40 04 93), Couleur Ethnic de Terre de couleur (16 €, en magasins de produits naturels). 
Avec une faible teneur en eau oxygénée : elles sont moins agressives que les colorations chimiques pures et dures, et s’adressent à celles qui recherchent une coloration durable et une couverture plus importante des cheveux blancs. Couleur végétale d’Ybô (10,90 €, en pharmacies) • Flash Fashion de Herbatint (13,90 €, en magasins de produits naturels) • Coloration crème de Béliflor (16 €, en magasins de produits naturels) • Casting Crème Gloss de L’Oréal (11,79 €, en grande distribution).
Attention: de nombreuses colorations dites « aux extraits végétaux » utilisent quand même des pigments chimiques et de l’eau oxygénée (s’il y a deux produits à mélanger, la teinture fait appel à l’oxydation).

Et chez le coiffeur

- Marianne Gray 52, rue Saint-André-des-Arts, 75006 Paris. T. : 01 43 26 58 21. Et 27, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. T. : 01 46 33 72 32. A partir de 46,50 €. Possibilité d’acheter votre produit pour le poser chez vous : 25 €
- Alain Divert 22, rue des Capucines, 75002 Paris. T. : 01 42 86 11 23. De 55 à 80 €, selon la longueur des cheveux.
- Romain Colors 37, rue Rousselet, 75007 Paris. T. : 01 42 73 24 19. A partir de 100 €
- Coloré par Rodolphe 26-28, rue Danielle-Casanova, 75002 Paris. T. : 01 42 61 46 59. 
A partir de 123 €
- Salon Marcapar 2, avenue du Doyenné, 69005 Lyon. T. : 04 78 37 48 65. A partir de 29 €
                                   

Je suis devenue rousse : journal d'une transformation

Changer la couleur de ses cheveux n'a rien d'anodin, tant le regard que l’on porte sur soi en est bouleversé. Notre journaliste en a fait l’expérience et nous raconte avec sincérité les hauts et les bas de ses émois capillaires.
Jean-François Robert

D'autres facettes de soi

J’ai toujours trouvé que les rousses étaient, de loin, les plus belles femmes du monde. Je les imaginais aventurières, insoumises, sauvages, irrésistibles, à l’instar de Rita Hayworth dans Gilda (film de Charles Vidor, 1947). Des femmes qui en imposent et laissent béat d’admiration lorsqu’elles entrent dans une pièce. Pour sûr, les rousses, elles, peuvent tout se permettre…
Brune, banale, j’aurais presque renié père et mère pour obtenir une crinière de femme fatale, mais je me contentais d’admirer, de loin, la jolie rouquine avec laquelle je prenais le RER tous les matins. Comment passer à l’acte ? Pour moi, ce sera un film un dimanche soir, avec Kelly Reilly (Les Poupées russes, de Cédric Klapisch, 2005). Je voulais être elle. Pas plus, pas moins, Kelly Reilly ou rien. Un petit sondage auprès de l’échantillon représentatif des Français disponible à la maison : mon compagnon. « Pourquoi pas ? Ce sera sûrement joli. » A priori, aucune raison de rater mon coup puisque j’ai tout d’une rousse : le teint pâlot, les taches de rousseur, les yeux verts que tout le monde voit marron.
Une discussion avec une amie, magnifique brune qui fut un moment blond platine, finit de me convaincre : « Changer de tête m’a autorisée à expérimenter d’autres polarités de moi-même. Une autre façon d’être, de parler, de marcher… Je me suis découverte plus extravertie, plus frondeuse. C’était fabuleux ! » Devenir rousse pour oser m’imposer ? Pour transgresser tous mes interdits, mes « Ça ne se fait pas, sois plus discrète » ? Je me voyais déjà faisant valser mes mèches flamboyantes d’un petit coup de tête malicieux. Rousse comme un coucher de soleil, comme « élégante et mystérieuse », « charismatique et pétillante ».
Une question en suspens tout de même : aurai-je les épaules ?

Je commence par faire un cauchemar. J’ai passé la nuit à crier à mes amis, qui ne me reconnaissaient pas : « C’est moi, Cécile ! » « Je ne sais pas qui vous êtes, madame », lançait mon compagnon en me fermant la porte au nez. Je me réveille en nage, traumatisée par ce Retour de Martin Guerre (film de Daniel Vigne, 1982) à l’envers.
La veille de mon rendez-vous à L’Atelier blanc avec le coloriste Frédéric Mennetrier, je me réveille, bloquée, à 3 heures du matin. « Vous êtes stressée, en ce moment ? » me demande le médecin de nuit. Immobilisée, j’annule le rendez-vous. J’en profite pour lire le dossier de presse – vingt-quatre pages ! – qui décrit le spécialiste comme un « compositeur de couleurs, artisan coloriel, (al)chimiste passionné ». Il cite les peintres Chardin et Picasso. Est-ce censé me rassurer ?

Le premier choc : ma mère dans le miroir

Dix jours tard, vaillante, je me présente chez le coloriste star avec les cheveux sales, afin que le sébum protège le cuir chevelu et que la couleur prenne mieux ! Muni d’un nuancier de mèches, du rouge pétard au blond, Frédéric me conseille la couleur qui conviendrait le mieux à mon teint : un doré cuivré. Suivent un soin pour uniformiser le pH de mes cheveux – neutres aux racines, basiques aux pointes, paraît-il ; une huile pour en refermer les écailles et les protéger ; et une gelée… violette. « L’éclaircissant », m’explique Frédéric. Beaucoup de vos clientes veulent être rousses ? « Peu. La mode est au blond. » Et des brunes ? « Non, pas trop. » J’en étais sûre. Retour du bac avec une couleur intermédiaire, et premier choc : j’ai l’impression de voir ma mère dans le miroir. Alors que, physiquement, je tiens de mon père, brun, bouclé, aux yeux verts, la ressemblance avec elle qui est blonde devient évidente. Ne manquent que ses yeux bleus. Étrange impression d’être à la fois elle et moi, entre deux âges, entre deux vies.
C’est le moment d’appliquer la couleur : « Un mélange pour les longueurs, un autre plus léger pour les racines. Au milieu, un effet ombré. Avec des nuances entre le devant du crâne et l’arrière, pour donner de la profondeur », précise Frédéric. Un masque de céramide chauffé au casque, un énième shampoing et quelques coups de ciseaux plus tard, il est plus de 14 heures. Je n’en peux plus de parler de mes cheveux. Cinq heures de patience, est-ce le prix à payer pour vivre mon fantasme ? Frédéric est content. Moi, un peu moins, mais comme toute bonne cliente, je fais celle qui saute de joie. « Utilisez des shampoings sans sulfate pour préserver les pigments. Et des soins profonds qui, en refermant les écailles des cheveux, les protègent du délavement », me conseille-t-il.

L'impression qu'on "ne voit que ça"

J’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. Dans le métro, ma voisine me regarde bizarrement. Est-ce ma nouvelle beauté qui l’éblouit ? J’aurai l’explication en arrivant : j’ai les oreilles pleines de colorant. Une heure passe. Je suis rousse et personne ne le voit. « Ah, mais ça y est ! » s’exclame une collègue. Puis, après une inspection minutieuse : « Bof, ça ne change pas trop. C’est plutôt châtain. » Comment peut-elle dire ça ? Je me sens comme Yvette Horner, avec un stroboscope sur la tête.
Retour au bercail. Mon amoureux aime bien. Quoique… Un peu plus tard, il sème le doute en me disant que « ça fait fille qui travaille dans un bureau ». Je suis bien loin de l’aventurière sexy et sauvage que la « roussitude » était censée faire de moi.
Le lendemain, dans le soleil matinal qui inonde ma salle de bains, je suis poil de carotte. Le roux me donne le teint blafard et couperosé, accentue tout ce que le brun cachait si bien : mes rougeurs et mon nez de clown. N’est pas Kelly Reilly qui veut. Je peine à cacher mes mèches d’écureuil dans un chignon banane. Raté : j’ai l’air d’une hôtesse de l’air frappée par la foudre. Je mets deux heures à m’habiller. Exit jupes courtes, talons et rouge à lèvres. Je fais profil bas, tant j’ai l’impression que mes cheveux attirent tous les regards. J’oscille entre « Ça ne change rien » et « Je ne vois que ça ».

Brune à nouveau

Difficile de savoir à quoi je ressemble réellement. Dans le reflet de mon écran d’ordinateur, éclairée par ma lampe de bureau, tout va bien. Mais à la lumière naturelle, lorsque je croise mon image dans la devanture d’un magasin, c’est horrible. Ma paranoïa naturelle s’emballe, décodant dans le moindre regard des lueurs d’effroi… inexistantes. Amis et collègues, agacés, me répètent que ça ne se voit pas, mon désarroi leur passe au-dessus de la tête. Je déprime. Mon beau brun me manque. Deux semaines plus tard, les photos de moi avant et après arrivent à la rédaction. Elles sont très belles. J’avais raison de me sentir différente : je suis bien rousse, ce n’est pas qu’une simple impression. J’ai enfin la preuve par l’image, et pourtant… J’entame mon deuxième mois en Technicolor, quand Stéphanie, assistante de direction, me lance, à la cantine : « Alors Cécile, quand est-ce que tu deviens rousse ? J’ai hâte de te voir ! » Indépendamment de cet hiatus persistant entre les autres et moi, je constate que le dégradé de couleur est tellement réussi que les racines ne se voient pas. Un petit tour chez le coiffeur pour couper les pointes trop claires et je commence à m’y faire.
Trois mois plus tard, je décide de redevenir moi-même grâce à une boîte de coloration permanente Olia de Garnier, teinte « châtain foncé ». Une heure plus tard, émerveillée par cette technologie qui colore les cheveux et pas la peau, je me redécouvre brunette… Finalement, c’est beau, le brun. Et puis ça me va bien. Alors que je me trouvais trop voyante en rousse, je réalise à quel point ma couleur naturelle me plaît. Pas femme fatale, c’est sûr, mais certainement pas banale ni transparente. Je ne suis pas Gilda, je suis moi.

Regards croisés

« Quand Cécile est arrivée au bureau avec sa nouvelle tête, j’ai pensé qu’elle était tout… sauf rousse ! Ce qui allait sérieusement compliquer la flamboyante démonstration visuelle de l’“avant/après”. Je lui fais part de mes réserves et elle me regarde éberluée : “Mais enfin, je suis hyperrousse.” Je la laisse dire. Le lendemain, elle débarque les cheveux planqués dans un chignon. C’est à peine si on distingue un reflet auburn. Je suggère illico d’annuler la séance photo. Je lis l’incompréhension totale dans ses yeux. Impossible de plaisanter sur ce sujet, ni même de trouver un terrain d’entente. Cécile se perçoit comme une rouquine flamboyante. Pour elle, cette métamorphose est traumatisante tant elle lui semble radicale, quand nous, à la rédaction, la voyons quasiment inchangée. À travers son expérience, je comprends que la coloration est à manier avec précaution. » Isabelle Artus
                                      

Une coloration pour nous plaire et pour séduire

Certaines d’entre nous aiment changer de couleur fréquemment ; d’autres gardent leur teinte naturelle, même quand elle se pare de cheveux blancs… Pour Françoise Millet-Bartoli, psychiatre, le soin que nous apportons à colorer – ou non – nos cheveux n’est jamais anodin. Il en dit long sur le regard que nous portons sur nous-même et le message que nous voulons transmettre. Décryptage.
Pourquoi nous colorons-nous les cheveux ?
Françoise Millet-Bartoli : Il existe toute une symbolique du cheveu, de sa longueur, de sa texture et bien sûr, de sa couleur. Nous sommes toujours fortement influencées, marquées par la connotation de la couleur que nous portons naturellement. Même s’il n’est pas possible d’établir de règle générale, nous avons plus tendance à associer le blond à notre enfance, à notre histoire familiale, tandis que le brun a plutôt une connotation plus piquante, plus séduisante. Si la couleur naturelle est importante, celle que nous choisissons dans un acte de coloration est très significative car elle fait suite à une prise de position décidée, consciente.
En changeant radicalement de couleur, quel message cherchons-nous à transmettre ?
Françoise Millet-Bartoli : L’envie d’un changement fort, que ce soit dans la coupe ou dans la couleur, est souvent liée à des moments importants de notre vie. Difficulté, deuil, séparation, choc, changement de cap professionnel ou personnel : ces événements sont souvent à l’origine de cette métamorphose. C’est une façon de nous donner la force de repartir à zéro, avec une personnalité que nous voulons mieux armée pour affronter la vie, en tous les cas, différente. Les changements radicaux de couleur sont souvent un moyen de nous retrouver, d’être plus en phase avec nous-même. Nous gardons alors cette nouvelle tête, abandonnant l’ancienne à notre vie "d’avant".
Certaines voient aussi dans le changement de couleur un moyen de choquer, se démarquer, d’annoncer un désaccord, une envie profonde de contestation. C’est souvent le cas des adolescents en pleine mutation qui s’octroient le langage des cheveux pour mieux parler d’eux-mêmes. Là, il s’agit d’un cap, d’une transition qui aboutit à autre chose de généralement plus apaisé et sage.
Qu’est-ce qu’un changement régulier de couleur dit de nous ?
Françoise Millet-Bartoli : Troquer une tête pour une autre, un style pour un autre peut constituer, chez certaines d’entre nous, un rite de passage. Pour d’autres, la couleur comme la coupe, sont des accessoires. Celles qui changent en permanence, passent du châtain au roux, du roux au blond, répondent à une autre démarche psychologique. C’est une quête d’une nouvelle image de soi, que l’on cherche sans parfois jamais la trouver. Ces femmes sont souvent en quête d’une certaine stabilité dans leur identité, qui requiert auparavant qu’elles la testent, qu’elles la mettent à l’épreuve. Cela passe par le corps et par les cheveux en particulier. C’est une démarche narcissique qui n’est pas sans révéler une certaine fragilité.
Qu’est-ce qu’une coloration apporte dans notre relation aux autres ?
Françoise Millet-Bartoli : Une nouvelle couleur de cheveux se passe avant tout entre soi et soi. Nous sommes face à notre miroir, chez nous ou chez le coiffeur si nous avons préféré lui faire confiance. Puis, en sortant du salon ou en poussant la porte de la maison, nous sommes confrontés au regard de l’autre. Les yeux de l’autre constituent alors un véritable miroir de soi. Il peut être source de douleur si cette personne ne remarque pas un changement que nous avons justement voulu remarquable.
Nous risquons alors de nous sentir absents, inexistants, non reconnus. Une nouvelle coupe, une nouvelle couleur vont généralement de pair. Ils ont pour but de nous mettre plus à l’aise avec notre corps, mais tendent une perche à ceux qui nous regardent. On veut se plaire mais aussi séduire ou, en tout cas, induire un regard sur soi différent, que ce soit dans la séduction ou dans la contestation.
Quand le résultat n’est pas celui escompté, la coloration peut donc fragiliser l’image de soi ? 
Françoise Millet-Bartoli : Tout à fait, nous pouvons ne pas du tout nous reconnaître quand le changement a été trop radical. Dans ces cas, un sentiment de dépersonnalisation peut apparaître, comme cela pourrait être le cas suite à une intervention de chirurgie esthétique. L’avantage de la coloration est qu’elle est toujours réversible. Toutefois, il faut garder à l’esprit que chez les femmes aimant changer de couleur régulièrement, ce geste peut être quelque chose d’amusant mais également de très angoissant. Il n’est jamais sans impact sur l’image que nous avons de nous-même.
Cette "quête de soi" est-elle la même chez une femme qui colore ses cheveux tout en gardant sa teinte naturelle (balayages, etc.) ?
Françoise Millet-Bartoli : Ces femmes sont généralement à l’aise avec leur image, leur identité profonde. Ce qui ne les empêche pas parfois d’avoir envie de petits changements juste dans la nuance, pour affirmer cette notion de prise de soin de soi, de beauté. On peut alors, en effet, parler de narcissisme mais dans un sens positif. A l’image des soins du corps, la coloration – comme la coupe d’ailleurs -, font partie de ces procédures que nous mettons en place pour améliorer notre image, notre physique. Ce geste aide à se plaire à soi-même, à avoir une image de soi qui correspond à un idéal que l’on aimerait atteindre. Cette démarche est donc non seulement normale mais aussi bénéfique.
Que dit ce changement léger de couleur de nous ? 
Françoise Millet-Bartoli : Il y a toujours, dans ce type de coloration, une démarche de séduction. La question qu’il faut alors se poser est "qui cherche-t-on à séduire ?" : est-ce que l’on cherche à se séduire soi-même, à se plaire ? Est-ce que l’on veut plutôt séduire les autres ? Chacune d’entre nous a sa propre réponse.
Les femmes penchent de plus en plus pour des teintes naturelles. Sommes-nous plus en phase avec nous-même qu’avant ?
Françoise Millet-Bartoli : Qu’il s’agisse de maquillage, de coloration, ou même de chirurgie esthétique, on tend désormais à retourner vers du naturel. Aujourd’hui, toute intervention qui relève de la beauté doit se voir le moins possible. Et cette tendance s’observe aussi dans notre alimentation, notre garde-robe… Nous ne sommes plus dans la sophistication des années 1990.
Nous voulons, au contraire, être plus authentiques, plus en phase avec nous-même. Nous ne sommes pas nécessairement plus à l’aise avec notre image qu’auparavant, mais nous cherchons à l’être. C’est dans l’air du temps.
Les femmes qui assument leurs cheveux blancs sont-elles l’aboutissement de cette quête d’authenticité ?
Françoise Millet-Bartoli : Certaines femmes arborant leurs cheveux blancs sont en réelle harmonie avec leur image. Rester naturelle relève alors souvent d’un choix. Mais, il ne faut pas oublier que certaines conservent leurs cheveux blancs – ou leur couleur originelle d’ailleurs - car elles peuvent avoir une certaine crainte des changements occasionnés par la coloration. Modifier sa couleur de cheveux implique souvent un changement dans sa façon de s’habiller, de se comporter… Nous ne sommes pas toutes prêtes à assumer ces bouleversements.
Enfin, cette envie de naturel relève parfois simplement d’un manque d’intérêt pour ce qui relève de l’aspect physique. Chez certaines femmes, l’esthétique n’est pas la priorité. Elles ont envie de séduire par d’autres armes que leur physique, par leur intellect, par exemple.
Conserver ses cheveux blancs, voire les entretenir est donc un signe d’affirmation de soi, voire de revendication ?
Françoise Millet-Bartoli : Accepter le temps qui passe peut tout d’abord relever de l'esthétique, notamment chez les femmes qui entretiennent leurs cheveux blancs. Ces femmes s’assument telles qu’elles sont et prennent soin d’elles. Elles peuvent donc être dans cette double démarche de séduction - de soi et des autres – dont nous parlions auparavant.
Mais, dans certains cas, assumer ses cheveux blancs peut en effet aussi être un signe revendicatif. Certaines arrêtent de se teindre les cheveux vers 50-60 ans, ou même plus jeune parfois. Elles ont alors franchi une nouvelle étape de maturation dans l’acceptation de soi. En assumant leurs cheveux blancs, elles s’affranchissent du regard des autres pour se vivre pleinement.
                                     

Cheveux : assumer la couleur

Comme les vernis multicolores ou le rouge à lèvres chatoyant, la coloration extrême s’affiche telle une signature. Trente minutes pour devenir vraiment soi ou totalement une autre.
Sophie, 42 ans, n’est pas une vraie rousse, mais qui le lui reprocherait ? Elle a essayé toutes les nuances de feu pour trouver la sienne, capable de révéler sa carnation. « Je suis une discrète ! » glisse celle qui affiche un roux orangé presque fluo. Maud, la quarantaine, a les cheveux bleus, choix qui pourrait s’apparenter à une fantaisie du moment si ce n’est que Maud travaille dans un ministère ! « À 20 ans, j’étais punk, avec des piercings partout et les cheveux verts. » Pour cette mère de trois garçons, ses cheveux sont la trace visible de son non-conformisme. « Une façon d’annoncer la couleur ! » lance-t-elle en riant.

Une coloration signature

Platine pour Marilyn, roux flamboyant pour Rita Hayworth, noir corbeau pour Dita Von Teese… Des générations d’actrices et de mannequins ont usé de la teinture pour devenir « quelqu’un ». Pour elles comme pour bien des femmes, la coloration s’affiche telle une signature. La couleur franche, à l’instar du caractère, n’est ni une posture ni un déguisement. Frédéric Mennetrier, coloriste et consultant pour L’Oréal professionnel, le confirme : « Les adeptes du pigment sont sûres de leurs choix et n’ont pas besoin de modèle. » Même constat pour Sylver Boll, directeur artistique de Schwarzkopf, qui décrit des femmes qui se démarquent, « parce qu’elles se sont trouvées, sans éprouver le besoin de faire approuver leur choix par d’autres ».
« Mon visage n’est pas parfait, et mes cheveux ajoutent un flash qui me place aussitôt au centre des regards », raconte Nadia, 36 ans, dont le noir se laque de reflets miroitants. Pour Carine Delliere, directrice de Garnier, « le choix de l’extrême est une façon d’extérioriser quelque chose qui relève de l’intime ». Roberta, 43 ans, est naturellement brune, de parents norvégiens. Son blond façon néon ? Une façon de s’inscrire dans la continuité d’une identité choisie. En dépit de ses recherches, Roberta n’a pas encore trouvé « sa » nuance de blanc neige. Sa miniquête du Graal est en cours. Pour combien de temps ? « Certaines tournent longtemps autour d’un rouge ou d’un blond avant de trouver le leur, c’est autant un parcours initiatique qu’une signature esthétique », témoigne Carine Delliere.

Une prise de risque décomplexée

Le « colorié », aussi extrême soit-il, peut s’effacer pour mieux recommencer. Le risque est donc calculé. Laqué, mat, brillant, l’effet recherché est surtout visuel. Comme le maquillage, il participe au changement et autorise les envies de scintillement et de velouté. Pour obtenir un résultat profond, il est question de précision et de maîtrise. Celles qui ne veulent pas jouer au petit chimiste trouveront chez le coiffeur l’assurance du diagnostic pour savoir si leurs cheveux et leur cuir chevelu peuvent supporter la coloration. « En termes de résultats, nous n’avons plus de limite », assure Frédéric Mennetrier.
Pour beaucoup d’adeptes de l’extrême, s’en remettre à un coloriste professionnel limite la prise de risque, mais également une partie du plaisir. « Je travaille mes variations de prune, je nuance mes choix, j’essaie. C’est mon expérience personnelle. Même si ça n’a plus rien d’un pari, ça m’amuse », explique Bérangère, 29 ans, qui partage avec sept millions de femmes le plaisir de transformer sa salle de bains en atelier d’artiste, tous les trois mois en moyenne, indique-ton chez Garnier. Réussir sa couleur chez soi, c’est se faire plaisir vite fait, bien fait. C’est connaître cet instant de doute au moment de l’application, patienter pendant le temps de pose, appréhender le moment de la révélation et jubiler d’avoir réussi sa métamorphose. Une excitation sans risque dès lors que les alchimistes des laboratoires ont façonné des pigments haute technologie qui déclinent leurs variations chromatiques au cœur même de la fibre du cheveu.

Mais veut-on vraiment savoir ce que cachent ces tubes et flacon dont on applique le mélange telle une artiste d’un jour ? Dévoilons un peu de la magie : pour les vrais rouges de la gamme 100 % Ultracolor, Garnier a créé un colorant, le P5. C’est un nom de code, sachez juste qu’il absorbe les notes violettes, bleues et vertes, pour laisser percevoir les plus rougeoyantes. La spectrophotométrie mesure la densité optique obtenue et valide la réalité de cet éclat. La boîte à haut potentiel magique fournit le tout.
Les bio convaincues ont aussi leur gamme. K pour Karité vient de concocter huit nuances sans ammoniaque ni henné, mais avec du sorgho, du roucou, de l’indigotier. « Ces plantes tinctoriales montent le ton, apportent une surbrillance, mais n’éclaircissent pas », précise Nathalie Janvier, qui les a conçues. Véritables outils d’embellissement, ces colorations hautes en pigments offrent ce qui tient rarement dans une boîte : trente minutes de pause et un plaisir haute tenue. Comment résister ?
                                    

Tendance soins : colorer oui, mais au naturel !

Que nous choisissions de changer radicalement de couleur ou d’assumer nos cheveux blancs, la priorité des professionnels de la beauté est tant au respect de nos cheveux que de notre identité profonde. Leur fer de lance : des soins et des teintes de plus en plus naturels.
La blondeur éternelle de Marylin Monroe lui avait coûté… ses cheveux. S’il a contribué à nourrir le mythe, ce type de coloration agressive est bel et bien révolu. Aujourd’hui, les coiffeurs ont un objectif revendiqué : nourrir notre envie d’authenticité en douceur.

Quand nos envies imposent leurs tons

"Les femmes ont, d’une seule voix, réclamé plus de naturalité," déclare Christophe Robin, coloriste à Paris. De là à parler d’un rejet de la coloration, le pas serait trop vite franchi. 
Pour se plier à nos desideratas, les coloristes ont plutôt revu leur palette. "Les teintes proposées en salon ont évolué : les cuivrés sont passés d’orange à roux, le violet a disparu peu à peu du noir," continue-t-il.
En un mot : la coloration se fait moins franche, plus discrète. Autant dire que les couleurs monochromes, les teintures globales n’ont plus vraiment le vent en poupe – au quotidien, du moins. Le balayage, par contre, tient, dans cette quête d’authenticité, le haut du pavé. Loin des mèches rigides de ses débuts, il a évolué vers un travail de contrastes et de reliefs, permettant ainsi un véritable "retour aux sources de notre couleur". En attestent notamment les nouveautés pensées par Fabio Salsa. Racines plus sombres, longueurs aux reflets dégradées : la coloration laisse une impression de retour de vacances et limite, par la même occasion, les contraintes d’entretien.
Et dans cette volonté de sublimer le naturel, les coloristes laissent aussi leur chance, si nous le désirons, à nos cheveux blancs : "Il ne s’agit pas de les laisser gagner impunément du terrain, rappelle Christophe Robin, mais au contraire de les intégrer avec délicatesse et discrétion dans une chevelure naturelle, toujours avec un balayage". Colorer tout conservant ces empreintes du temps qui font aussi notre identité : une autre manière d’être en phase avec sa féminité.

Des soins plus doux, des cheveux préservés

Autre avantage indéniable de cette nouvelle ère du naturel : les produits se font moins décolorants ; les teintes demandent moins de mélanges, les conditionnements sont plus maniables. L’authenticité impose le respect du cheveu. Une tendance qui n’est pas prête de s’estomper, selon Martine Mahé, coiffeuse créatrice : "les balayages, notamment, ont beaucoup évolué. Leur ingrédient phare est désormais l’argile associée à une eau oxygénée pour une décoloration efficace mais très douce. Les teintures aux plantes à faire à la maison rencontrent le même succès." En la matière, les ton-sur-tons ne sont pas en reste, à commencer par les créations de Giles Bacon. Un exemple parmi tant d’autres : son cuivré à base de muscade, de poivron rouge et de cannelle.
Cette composition naturelle est d’ailleurs désormais poussée, à notre plus grand bonheur, à l’extrême. En atteste la multiplication des salons et colorations bio. Sans ammoniaque, ni oxydants, elles ne décolorent pas, mais subliment notre couleur naturelle et en facilite, là encore, la préservation."Avec ces colorations végétales, chacune d’entre nous peut entretenir sa couleur et revitaliser ses longueurs chez elle avec un simple shampooing reflet," confirme Martine Mahé.
Plus de naturel, moins d'efforts 
Car l’envie de naturel rime avec quête de simplicité… Une revendication elle aussi entendue par les professionnels de la coiffure. "Les femmes veulent se chouchouter, prendre soin d’elles, mais refusent une contrainte d’entretien qui dépasse un certain seuil. Elles ont compris que plus elles s’éloignaient de leur couleur naturelle, plus l’écart de coloration était impliquant," explique Christophe Robin.
Résultat : aux shampoings préservateurs de couleur et masques réparateurs, connus depuis quelques années déjà, se sont ajoutés des soins d’appoint. Stick correcteur de racines chez L’action cosmétique, kit 2-en-1à la fois balayage et ton sur ton chez Schwarzkopf : les soins se font sur mesure, s’adaptent à nos envies du jour.
Flexibles à souhait, ils finissent même par s’adapter aux besoins de celles qui entretiennent l’art du cheveu blanc, voire refusent la coloration. Soins ou sprays déjaunisseurs chez la Bioesthétique, shampoings correcteurs bleutés, après-shampoings coup d’éclat chez l’Oréal Professionnels : les grands noms de la coloration savent désormais que rien ne sert de chasser le naturel…
                                     

Ce que cachent nos cheveux

On les coupe, on les colore, on les coiffe différemment au fil des étapes de notre vie. Teints en rouge, rasés à la Barthez ou sagement nattés, nos cheveux dévoilent notre personnalité. Jusque dans nos désirs inconscients.
La première fois qu’on a coupé les cheveux de ma fille, je me suis sentie toute drôle. Elle avait perdu pour toujours ses mèches frisées.
A 18 mois, elle n’était plus un bébé. Jusque-là, on n’avait jamais touché à son intégrité physique », se souvient Martine, 46 ans. De nombreux peuples perçoivent ainsi les premiers assauts des ciseaux comme un sevrage. En Arizona, les Indiens hopis éloignent les esprits maléfiques, car le jeune enfant perd alors une force vitale.
Ces poils caractéristiques de l’espèce humaine s’enracinent au plus profond du crâne pour surgir à l’air libre, tels des liens entre l’intérieur et l’extérieur de nous-même. A la fois couverture de l’invisible et parure offerte aux regards, ils sont 100 000 à 150 000, soit 200 à 300 par centimètre carré à être ainsi l’objet de nos soins.

On n’en fait qu’à sa tête

Ne parlez pas de cheveux courts à Martine : elle en a souffert toute son enfance à cause de ses piqûres de pénicilline contre la colibacillose, qui les abîmaient. « J’admirais les tresses de ma tante et j’ai dû attendre 15 ans pour les avoir longs et épais. Aujourd’hui, j’ai peur d’aller chez le coiffeur et je n’irai jamais au-delà du carré classique. » Une farouche obstination en dépit des conseils de son entourage.
« Changer de tête permet de restaurer l’image de soi si elle a été bousculée, explique le docteur Sylvie Consoli, dermatologue et psychanalyste. On le constate dans les salons de coiffure des hôpitaux, chez les femmes suivies pour une dépression. Et c’est banal après un échec sentimental ou professionnel. A l’opposé, conserver à jamais la même coupe de cheveux témoigne que l’on est en accord avec soi-même. On s’est trouvé, on sait qui l’on est. A moins que cette attitude ne cache une crainte de la nouveauté ou une forme de rigidité. On instaure sa coiffure et on ne change pas non plus d’opinions ni d’habitudes. »
Tout le contraire de l’adolescent ! Ce n’est pas un hasard si, à cette période où l’on se cherche, chacun joue des variations capillaires. « Les enfants se réapproprient leur corps et signifient ainsi leur autonomie par rapport aux parents », souligne encore la psychanalyste. « C’est le petit diablotin qui apparaît en moi ! » lui a dit gaiement l’une de ses jeunes patientes en débarquant en fin de thérapie avec des mèches rouges.

Ivresse de la métamorphose
La séance chez le coiffeur satisfait plus de huit femmes sur dix. Elle doit les mettre en valeur pour 89 %, et 84 % en sortent avec un moral à la hausse, d’après une étude récente menée par L’Oréal. « Je vais chez le coiffeur environ tous les quarante-cinq jours. C’est un moment ludique, confirme Nancy. Une fois élagués mes cheveux épais, je me sens plus légère. Je me maquille peu, ma coiffure est l’élément qui change mon apparence. »
La coloration au plus près de la teinte naturelle fixe la jeunesse. Mais aujourd’hui, la femme active ne se contente plus de couvrir ses cheveux blancs, ton sur ton. Ces premiers signes du vieillissement lui fournissent l’occasion d’oser les balayages ostensibles, les effets cuivrés ou ambrés. Elle donne de la lumière à sa chevelure… et à sa vie. D’ailleurs, de multiples transformations ne traduisent pas obligatoirement un tempérament instable, souligne le docteur Sylvie Consoli : « C’est important de savoir jouer avec son image. Le jeu prouve une capacité de prendre du recul avec soi-même, une certaine souplesse de fonctionnement psychique, une vie imaginaire riche. Comme lorsque l’on se déguise ou que l’on met de l’originalité dans sa tenue vestimentaire. »
Certaines fantaisies atteignent leurs limites avec l’entrée dans le monde du travail. Nancy est passée d’une crinière sous les fesses à la coupe militaire, avant d’arborer une crête verte et orange à 24 ans. « J’ai voulu profiter de la liberté que m’offraient mes dernières années d’étude. Maintenant, j’adopte des coiffures qui tiennent en sortant de la douche, ni trop originales ni trop classiques, pour coller à ma personnalité. »
Autre passerelle rituelle, le service sous les drapeaux a rangé de nombreux hommes du côté « court » après les années cool. Pour eux, il est temps d’être présentables, d’avoir la tête de l’emploi pour être acceptés parmi les membres de leur sphère sociale. Et même si on évolue dans un milieu où la mode autorise les audaces, on se démarque pour trouver dans le regard des autres, fussent-ils un petit nombre, une approbation qui renforce la confiance et l’estime de soi

Ondes féminines ou viriles ?

Car ne nous leurrons pas : ces cheveux ancrés à quatre millimètres dans le cuir chevelu ramifient leurs racines dans notre inconscient ! Certaines maladies, comme la pelade (qui entraîne la perte des cheveux par plaques), impliquent des facteurs psychologiques tels qu’une séparation mal vécue. De même, rappelle Sylvie Consoli, on relève souvent chez les femmes qui s’arrachent les cheveux lors de crises de trichotillomanie (tic consistant à s’arracher les cheveux ou les cils), une grande opposition à la mère et un père plutôt absent. « Par ce geste, elles s’attaquent à leur féminité », explique-t-elle.
Pour ceux qui interprètent les rêves, la chevelure « moutonnant jusque dans l’encolure », si chère à Baudelaire, exprime une quête d’équilibre entre les forces viriles et féminines qui nous habitent. « Les cheveux longs incarnent la féminité qui va de pair avec la protection. C’est l’eau qui réceptionne les éléments extérieurs, reste attentive. Elle est aussi puissante que le feu (la masculinité) qui va les affronter directement », renchérit Marc Dugast (1), créateur de la « morphocoiffure », une méthode fondée sur des archétypes suivant la personnalité révélée par la forme du visage. Selon lui, adopter une coupe garçonne dénote de l’aisance et une indépendance d’action. A l’inverse, les femmes enceintes laissant pousser leurs cheveux manifestent l’acceptation d’un retour à la féminité.

Sagesse monacale

Et en ce qui concerne les hommes ? Le mythe de Samson et Dalila règne-t-il encore dans les têtes ? « Buñuel ou Kojac ne sont pas vraiment des symboles de “mauviettes” ! » défend Patrick, la cinquantaine, journaliste. La coupe à la Barthez remet au goût du jour les crânes d’œuf. Et la séduction opère… soutenue par le fantasme phallique de cette tête lisse. Pourtant, l’anxiété domine à la vue de ces poignées de cheveux qui restent dans la main lors d’un shampooing. Contrairement aux adeptes de la mode (minoritaires !) qui peuvent s’attendre à une repousse, on se sent immédiatement dépossédé, dévalorisé. « Chez l’homme, la perte de cheveux symbolise la castration », affirme Sylvie Consoli.
Hériter de la calvitie de son père à 20 ans peut amortir le choc. Un homme averti guette l’inéluctable. Premier réflexe : se jeter sur un traitement antichute. Puis comme Thierry, ingénieur de 34 ans, on se résigne. « J’ai même découvert un avantage. Comme on me croit plus âgé, j’ai l’impression qu’on m’accorde un capital-confiance dans ma carrière. » Un air bouddhiste induit la sagesse. « Plus la partie cérébrale est dégagée, plus la dimension spirituelle est valorisée. Mais à 18 ans, on a besoin de se construire un avenir : on s’attache plus à des considérations matérielles ! » reprend Marc Dugast.
Le cheveu ras stigmatise aussi la soumission et la contrainte, à travers le militaire ou le bagnard. S’y opposent les crinières, symbole de sauvagerie innée et de liberté.
Ainsi Hervé, illustrateur, a délaissé la tondeuse : « A 43 ans, je me sens plus libre dans ma tête. Je lâche davantage de choses jusqu’ici intériorisées, y compris d’un point de vue pictural. Mon geste est plus “jeté”. »

Messages codés

Les humeurs se dégagent également du coup de peigne. Chignon strict ou pelotte dont la pince néglige quelques boucles folles… Simple question pratique ? Marc Dugast va plus loin : « Attacher les cheveux avec l’envie d’être net, c’est marquer sa volonté d’avancer, d’être tonique. Les laisser encadrer le visage peut dénoter au contraire un besoin de repli ou un coup de déprime. » A moins que le chouchou ne soit lâché le soir pour mieux passer de l’employée sérieuse à la séductrice tentatrice… »

Se faire des cheveux blancs...

Blanchir en une seule nuit ? On les dit « fatigués », « taciturnes », « déprimés ». Est-ce seulement de nos cheveux dont nous parlons ? Leur cycle de croissance et de chute dépend de notre système hormonal. Leur structure chimique, qui renferme notre code-barre (l’ADN), leur permet de capter tout ce que nous avalons (aliments, médicaments, drogues, etc.). Sachant qu’ils poussent de 1 à 1,5 centimètre par mois, 6 centimètres de longueur offrent un livre de bord de notre état de santé sur six à neuf mois.
Sous l’effet d’un choc émotionnel, par exemple, le cheveu peut changer de texture suivant sa qualité naturelle et la capacité de l’individu à surmonter sa fatigue nerveuse. De là à se faire des cheveux blancs en une nuit comme Marie-Antoinette avant son exécution… Impossible, selon les scientifiques. Il s’agirait plutôt d’une alopécie brutale épargnant les cheveux blancs rendus ainsi majoritaires, donc plus visibles.

Un peu d'ordre !

“Ordonner ses cheveux, c’est ordonner sa personnalité”
« Pour celui qui sait les lire, il est possible de découvrir peurs,
angoisses, blocages suivant la façon dont les cheveux sont ordonnés autour du visage », assurent Michel Oudoul, spécialiste des énergies, et Rémy Portrait, dirigeant d’un salon de coiffure à Paris. Dans “Cheveu, parle-moi de moi” (Dervy, 1997), ils proposent quelques lectures de coupes :
- Le front découvert, avec les cheveux coiffés vers l’arrière, marquerait la volonté d’aller de l’avant. Il s’agirait souvent de personnes qui n’ont pas peur d’affronter la vie ni le regard des autres.
- La raie au milieu serait le signe d’une volonté d’équilibre intérieur entre le yin et le yang, l’anima et l’animus, le féminin et le masculin. La raie à gauche ? Tentative de couvrir le féminin en soi. A droite ? Difficulté à accepter le masculin en soi.
- La frange : la peur de se dévoiler ou une certaine timidité amènerait cette couverture du front. Longue, épaisse, courte ou effilée, chaque type de frange évoque le niveau de protection dont la personne a besoin.
- La nuque dégagée : partie cachée, la nuque représenterait le moi profond. En la dévoilant, on se montre tel que l’on est.
- Les tempes dégagées : synonymes d’ouverture, elles permettraient d’agrandir son regard sur soi ou sur le monde. Tempes couvertes ? Personne intériorisée qui a du mal à se livrer.
                                         

Cheveux : les règles d'or

Du choix du shampoing à celui de la brosse, en passant par les massages relaxants et les compléments alimentaires, toutes les bonnes habitudes à adopter si l'on tient à ses cheveux.

Massez votre cuir chevelu

Le massage mobilise cette zone peu musclée et quasi immobile, et stimule la pousse en favorisant la circulation du sang vers les racines. Tête baissée, doigts joints, massez de la nuque vers le front, en effectuant des mouvements circulaires. Faites bouger votre cuir chevelu d’avant en arrière. Terminez par des pressions.

Utilisez un shampoing au pH adapté

C'est-à-dire un PH physiologique adapté (5,5) qui respecte le cheveu et mousse peu (donc peu décapant). C’est le cas des shampoings bio ou du rhassoul (une argile dénuée de tensioactifs, plutôt pour les cheveux gras).

Appliquez vos soins à la bonne dose

Si vous les lavez tous les jours, une application suffit avec peu de shampoing. Ne lavez que le cuir chevelu, malaxez les longueurs et rincez abondamment à l’eau tiède. Un dernier rinçage à l’eau fraîche resserre les écailles et fait briller les cheveux.
N’appliquez pas d’après-shampoing si vos cheveux sont gras ou fins. Privilégiez les masques sur les longueurs : ils métamorphosent la fibre capillaire en deux minutes.

Brossez bien

Choisissez une brosse en poils de sanglier ou de porc, montés sur coussin pneumatique, qui masse le cuir chevelu (Mason Pearson). Brossez doucement vos cheveux tous les jours et avant chaque soin, tête penchée en avant.

Séchez avec prudence

Laissez sécher vos cheveux naturellement. Si vous utilisez
un séchoir, investissez dans un diffuseur et placez-le assez loin : l’excès de chaleur stimule sueur et sébum et rend les cheveux électriques.

Colorez naturel

Pour donner un coup d'éclat, préférez les colorations végétales qui gainent le cheveu et le protègent.

Alimentez vos cheveux

Privilégiez légumes frais, fruits et céréales, sans oublier les vitamines du groupe B (poissons, crustacés, foie, œufs, oléagineux, yaourts…).
Vérifiez que vous n’avez pas de carence en fer. En cas de chute ou de cheveux affaiblis, prenez un complément nutritionnel contenant vitamines B, acides aminés soufrés, zinc, sélénium… Deux fois par an (Innéov Masse Capillaire).

Soyez zen !

Apprenez à vous relaxer. Chaque jour, respirez profondément, massez vos trapèzes, relâchez votre nuque : cette zone commande toute l’innervation du cuir chevelu.
                                        

La blondeur, un mythe sans cesse recréé

Le blond a toujours fasciné, portant en lui une ambivalence sans cesse exprimée. Douceur et enfance d’une part, sexualité et pouvoir de l’autre. Des Dieux de l’Olympe à Adriana Karembeu, une petite histoire de blonde.

Des blondes mythiques aux pin-up américaines

Les Dieux de l’Olympe, bien qu’originaires du bassin méditerranéen cultivaient l’image de la blondeur. Aphrodite (ou Vénus) est sans conteste la première blonde dont la couleur et l’érotisme furent sculptés pour l’éternité. Safran, poudres, huile, boues jaunes odorantes, graisse de chèvre mêlée de cendre de hêtre, tout était bon pour s’approprier la blondeur d’Aphrodite et nombreuses s’y essayèrent.
Au Moyen-âge, vilipendées par le Christianisme qui voit en toute femme blonde une femme au mieux malfaisante (Eve), au pire une créature portée sur le commerce de la chair (Marie-Madeleine), les femmes doivent se couvrir la tête.
L’Histoire oscille ainsi entre séduction, érotisme… sexualité et pureté. A la Renaissance, Lucrèce Borgia devient la muse de nombreux peintres et écrivains pour sa blondeur, et un pion politique pour sa famille qui la maria, par trois fois, pour servir ses desseins. Ses cheveux blonds étaient ravivés à l’aide de bains de boue cuivrée rincés avec un mélange de tiges de chou et de cendres de paille de seigle (*). Séductrice, parfois dans la soumission ou le pouvoir, la représentation des blondes a ainsi changé au gré des époques.

La blonde Hollywood

Des années 1910 aux années 50, la blondeur est indissociable du cinéma. Après Lilian Gish, la candeur de Shirley Temple, toutes boucles blondes dehors, Jean Harlow et Mae West en pionnières des pin-up, viennent les héroïnes d’Alfred Hitchcock, d’Eva Marie-Saint à Grace Kelly ou Tippi Hedren. Sa première comédienne blonde tue au couteau son violeur, celles qui suivent allient le lisse de l’apparence au trouble intérieur. .
Après guerre, celle qui illustrera à jamais les fantasmes de tous a pour nom Marilyn Monroe. Une poitrine généreuse, un corps de déesse et une couleur de cheveux que des milliers de femmes vont imiter. Utilisée à l’écran pour son glamour et son sex-appeal, cantonnée aux rôles de femmes à protéger, ou un peu idiotes : la femme la plus torride du monde se devait d’être aussi la plus idiote.
En filigrane, se jouait également une lutte sociale moins avouable : les femmes qui avaient tenu la maison pendant la guerre, travaillant à des postes ou dans des emplois qui n’étaient pas les leurs, se voyaient gentiment indiquer le chemin des foyers, accompagné d’un « sois belle et tais-toi ».
Surfant sur l’effet Marilyn ou Brigitte Bardot, les teintures blondes prirent leur essor. La firme américaine Clairol connut un véritable succès avec la commercialisation d’un produit qui permettait de devenir blonde chez soi, sans aller chez le coiffeur.
Dans le même temps, le succès jamais démenti de la poupée Barbie va encore accroître cette envie de blondeur, des générations de petites filles ayant grandi avec.

Qu’en est-il de cette quête de blondeur aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les femmes qui se veulent blondes cherchent l’originalité, le changement. Elles veulent affirmer leur différence. Une personne sur 20 serait naturellement blonde. Or, une femme sur quatre se teint en blond.
Isabelle, 40 ans, enseignante, se souvient avoir tout essayer pendant son adolescence : « Avec une amie, on fréquentait une école de coiffure à Paris comme modèles : du blond-blanc au noir corbeau, du violet au jaune, du bleu ou du vert en mèches, on a tout testé. Très vite, je me suis sentie bien en blonde, on me regardait. Au fil des ans, j’ai changé de nuances et de coupes, mais je suis toujours blonde et, comme Madonna, ça ne me gêne pas que l’on voit mes racines. Je suis toujours différente. Mes élèves me « kiffent » en blonde ! ».
Comme d’autres, elle cherche dans la blondeur ce qui la distinguera des autres. Elise, la trentaine, masseuse à Montréal, est ce qu’on appelle une vraie blonde « Oui, je l’avoue, j’ai toujours été plus courtisée que mes autres copines. J’ai le sentiment que ma blondeur offre plus de facilité dans les échanges avec l’autre. Les gens viennent spontanément discuter avec moi parce que la blondeur rend un visage doux. »
Que leur couleur soit naturelle ou qu’elles aient recours aux mèches ou teintures, les blondes se situent souvent dans la revendication. Elles veulent être remarquées, désirées. Car le blond reste LA couleur qui distingue. Le concept récent d’ethnoblondeur l’atteste. Les japonaises aux cheveux noirs et raides veulent ressembler aux personnages de mangas, dignes héritières de Candy en plus violent. D’origine africaine ou métissées, des femmes se peroxydent, s’oxygènent les cheveux, se teignent et veulent arborer cette blondeur, telle la chanteuse Beyonce, la danseuse Mia Frye ou la mannequin Noémie Lenoir.

Pourquoi les blagues sur les blondes ?

De toutes les idées reçues sur les blondes, celle qui leur confère une image d’idiote est la plus tenace. En 1775, la première blonde reconnue officiellement stupide est une courtisane appelée Rosalie Duthé dont l’ineptie inspira un dramaturge contemporain. Marilyn Monroe est, de toutes les blondes, celle à qui l’on a le plus accolé le terme de ravissante idiote car ses rôles l’y enfermaient. De manière caricaturale, les hommes d’hier, souhaitant conserver leur rôle de protecteur des femmes fragiles (donc blondes) leurs déniaient, inconsciemment une intelligence égale à la leur.

Le quotidien d’une blonde

Pour Caroline comme pour Lucette, être blondes c’est aussi prêter une attention toute particulière à son apparence « Les blondes sont perçues comme sophistiquées, voire froides. Jouer avec des vêtements de couleurs chaudes offrent un contraste intéressant. »
Aux soins réguliers qu’elles apportent à leurs cheveux, shampoings spéciaux et masques appropriés, il y a l’entretien en salon de coiffure. Valérie, coloriste et coiffeuse le constate « les vraies blondes entretiennent leurs couleurs en les ravivant, celles qui n’osent pas devenir blondes d’un coup choisissent les mèches avant d’éclaircir. Enfin les femmes plus âgées veulent de la blondeur car, cela cache les cheveux blancs plus facilement et c’est une couleur qui adoucit le visage. Mais cela demande du temps et de l’argent car il faut recommencer chaque mois ».
On estime à 69 % les femmes qui auraient recours à la couleur. Le budget européen le plus élevé pour la population de Grande-Bretagne puisqu’il est passé, en cinq ans, à 221 millions d’euros. Vouloir ressembler à Kate Winslet ou Gwyneth Paltrow a un coût. Mais si autant de femmes s’y essaient, c’est qu’elles se sentent belles en blondes. Et cette sensation-là n’a pas de prix.

Les hommes préfèrent-ils vraiment les blondes ?

La recherche conduite par Peter Ayton, de la City University de Londres, démontre que les hommes préfèrent en fait les brunes. Sur 1500 hommes à qui l’on a présenté trois images de la même femme, en blonde, brune et rousse, 51 % ont avoué être attirés par la brune. Pour le Pr. Ayton, ce résultat indique que l’homme aujourd’hui cherche plus une partenaire qui soit son égale.
Le magazine britannique « Harper & Queens » a lui appelé mille spécialistes des arts, des médias, de la mode et… des chirurgiens plastiques pour élire les plus belles femmes du monde. Cinq brunes aux cinq premières classes, Angelina Jolie, Christy Turlington et la reine Rania de Jordanie en tête. La première blonde, l’actrice Uma Thurman arrive en sixième. Mais plus près de nous, un hebdomadaire a connu l’une de ses plus grosses ventes avec une blonde en couverture : Emmanuelle Béart dans l’eau, la chevelure attachée avec son string. Et si, plus que les hommes, c’était les femmes qui préféraient les blondes ?

Les dernières tendances du blond

Associées aux différentes teintes de blond, les coupes vont aller au lisse et laisser de côté les boucles et permanentes, plus longues et plus onéreuses. Si les 15 dernières années ont vu exploser les nuances de blond et des noms plus ou moins évocateurs (platine, miel, blond savane, blond platine, blond perle, californien, crème citronnée,…), les couleurs naturelles reviennent aujourd’hui à grands pas, pour les blonds comme pour les bruns. Les mèches blondes ont encore de beaux jours devant elles, tout comme le painting associé, toujours, à des coupes lisses.

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