Alimentation équilibrée

Cuisine énergétique : la vitalité au menu

C’est dans la nourriture que notre corps puise force et dynamisme. Quels ingrédients privilégier ? Comment les cuire et les associer ? Martine Fallon, naturopathe spécialiste en alimentation énergétique, nous éclaire.
L’aliment est un carburant vital et nécessaire que réclament notre corps et notre tête. Outre notre plaisir à déguster des produits frais, locaux et de saison, chacun dispose d’un potentiel énergétique : les nutriments des uns construisent les parois cellulaires, ceux des autres nourrissent les fibres musculaires ou entretiennent notre cerveau. Certains de nos comportements comme manger trop, trop vite, trop souvent sucré, salé, ou trop gras, mais également le cocktail stress-café- tabac-alcool « grignotent » notre quotient de vitalité. « Il n’empêche qu’en dix jours, il est facile de récupérer une bonne part de celui-ci », assure Martine Fallon, naturopathe, consultante en diététique et auteure de Ma cuisine énergie et deBombe énergétique (tous deux parus chez Luc Pire, 2009), pour qui cuisiner énergétique est surtout un apprentissage gourmand.

Il suffit de passer le cap en composant de belles assiettes débordantes de produits de saison, peu transformés, de cuire « bien » les aliments, de les consommer au bon moment, enfin de déguster un repas en conscience dans le plaisir et la gourmandise… Autant de gestes simples qui nous renforceront.

Ni trop cuit ni trop cru

Perte en minéraux, enzymes et vitamines, protéines abîmées : la cuisson ne semble pas être l’alliée de la vitalité. Plus un produit est de saison, fraîchement cueilli et peu cuit, plus il est susceptible d’apporter des enzymes – boosters d’énergie – à l’organisme.
Faut-il s’adonner au cru afin de récupérer un maximum de nutriments ? Pas forcément, car si la cuisson les détruit en partie, elle les rend, en revanche, plus digestes. Le cru et le froid fatiguent, ballonnent et nous font perdre de l’énergie, notre métabolisme cherchant à réchauffer l’aliment avant de le digérer. En sollicitant moins le système digestif, nous nous économisons. C’est souvent le cas l’hiver, puisque notre appétence naturelle s’oriente vers des aliments tièdes ou chauds, qui réchauffent la zone d’assimilation et facilitent la digestion. « Nous rechercherons donc l’équilibre entre le cru et le cuit, en commençant si possible par le premier, afin de faire profiter de ses enzymes vivantes au second », résume Martine Fallon
Idéalement, l’aliment est cuit à l’extérieur et cru à l’intérieur. Une cuisson douce l’abîmera moins : al dente, cuisson vapeur, hypocuisson au four (80 °C maximum pour un temps de cuisson prolongé) ou cuisson instantanée au wok. Pour un déjeuner rapide sur un coin de bureau, la naturopathe conseille de sortir sa lunch box du réfrigérateur une heure avant et de parsemer son menu d’épices « chaudes », comme le curcuma et le gingembre.

Attention à l’acidité

Notre organisme fonctionne sur le fragile équilibre entre les bases et les acides. Trop d’acidité le fatigue puisqu’il doit, pour la neutraliser, puiser dans les cellules, les neurones, les os, engendrant une déminéralisation.

Pour rétablir l’équilibre acido-basique, il suffit de réduire la consommation d’aliments acides et de privilégier celle des « alcanisants ». Attention, leur caractère acide ou doux n’est pas lié à la perception gustative mais à leur forme une fois digérés par l’intestin. Le citron, par exemple, contient de l’acide citrique, mais aussi des sels minéraux qui le rendent alcanisant. Le jus d’un demi-citron dans un verre d’eau tiède le matin draine le foie et les reins, et lutte contre cette acidose oxydante.
L’indice Pral (potential renal acid load ou « charge rénale acide potentielle », mis au point par le docteur Thomas Remer, de l’Institut de recherche pour la nutrition des enfants, à Dortmund, en Allemagne) permet de connaître le potentiel acidifiant ou alcanisant d’un aliment. Et incite à limiter la consommation de sucres raffinés, de graisses saturées et d’acides gras « trans » : céréales blanches, margarine, fromage, yaourts sucrés, viandes, boissons industrielles, certains alcools, cacao, eaux gazeuses, thé noir, pâtes, oeufs… Et à privilégier les aliments alcanisants – légumes verts et colorés, jaunes d’oeufs séparés du blanc, huîtres, graines germées, fruits de saison, châtaignes, bananes, fruits secs (amandes, raisins, dattes…), avocats, laits végétaux…

Les bonnes associations

Nos baisses d’énergie sont bien souvent provoquées par une difficulté à assimiler ce que nous mangeons. La plupart du temps, cela provient des aliments eux-mêmes – ou plutôt de la façon dont nous les associons – qui fermentent et nous ballonnent. « À terme, l’intestin “déguste” et notre immunité pique du nez, prévient Martine Fallon. Lorsqu’elles sont mal combinées, les enzymes qu’il contient risquent de se neutraliser. » Par exemple : la pepsine (acide), nécessaire pour prédigérer les protéines animales, neutralise la ptyaline (alcaline), que nous produisons pour assimiler les céréales. Ainsi éviterons- nous d’associer ces deux catégories, leur préférant des céréales et légumes au déjeuner, et des protéines et légumes au dîner, afin de diminuer les risques d’encrassement. Céréales et légumineuses (pois chiches, lentilles, azukis…) nous offrent des protéines végétales de qualité. À éviter aussi : des produits laitiers ou des légumineuses avec des protéines animales.

Gousse d’ail et graines germées

Certains aliments sont de véritables bombes énergétiques naturelles. Ils rechargent l’organisme en douceur sans le déséquilibrer. Il s’agit de tous les légumes et fruits de saison bio, dont la culture date de moins de trois jours. Les légumineuses et les fruits secs apportent aussi leur quota d’énergie. Sans oublier les véritables tonifiants que sont l’ail, l’oignon, les échalotes, les herbes aromatiques fraîches et les épices.

Pour recueillir le plus d’énergie possible, Martine Fallon conseille de se faire des cocktails de jus frais : pomme-carotte-cumin, pomme-fenouil-persil-gingembre, pomme-orange betterave, épinard- concombre-orange… Et de parsemer dans ses salades ou de mixer dans ses soupes des graines germées, du ginseng (sauf en cas d’hypertension), de l’aloe vera, des graines de goji, des fruits rouges, de l’élixir de grenade, du jus de blé ou d’orge germé (jus d’herbe appelé Green Magma), du maca et de la gelée royale.

S’initier à la cuisine de l’énergie avec…

Martine Fallon : pour apprendre les principes de sa cuisine énergétique tout en se faisant plaisir, Martine Fallon propose des recettes, mais aussi des cures détox (sur la plage de Nieupoort en Belgique, sur un caïque dans le sud de la Turquie ou dans un magnifique château en Provence, au coeur des Alpilles). 
Rens. : cuisine-energie.be
Frédéric Marr : pour le cofondateur de la nutrivitalité, au-delà d’un bon équilibre nutritionnel de base, il s’agit d’apprendre à remplacer les « voleurs » de vitalité par des fournisseurs d’énergie. Il propose des cours de cuisine et des séjours de revitalisation. 
Rens. : www.nutrivitalite.fr
Patrick du Cros : les épices ont un fort pouvoir énergisant – le curcuma réchauff e, la coriandre est tonique, la cannelle a une action vasodilatatrice… À Aulas, dans les Cévennes, Patrick du Cros propose des stages (le week-end) pour apprendre à les utiliser en cuisine. Rens. : stage-cuisine.com

Le barbecue autrement

Pour profiter de la cuisine à l’extérieur sans hypothéquer sa santé, il existe des alternatives, tant en termes de matériel que de recettes.
Le barbecue classique se décline en différentes versions, beaucoup plus saines.

Le barbecue vertical ou électrique

Le barbecue vertical
Il s’agit d’un foyer constitué d’une plaque verticale derrière laquelle se logent les braises. Ce système est surtout utilisé pour cuire des aliments à la broche. Les graisses qui s’écoulent ne peuvent pas tomber sur les braises et donc dégager de substances toxiques. Ce matériel ne présente aucun risque d’embrasement et les aliments ne peuvent pas brûler.
Les plaques en fonte ou en pierre de lave 
On les utilise en Espagne et au Japon pour une cuisson dite « à la plancha », sans ajout de matière grasse. Le résultat est rapide et sain. Tous les aliments conservent leurs qualités gustatives et, en plus, ne noircissent pas.
Le barbecue électrique
Il permet de contourner la nocivité du charbon de bois et limite également les risques d’incendie et de brûlure. Mais le côté champêtre en prend un coup… Quant à savoir s’il préserve des dangers des hydrocarbures aromatiques, le débat n’est pas clos.
Les spécialistes pensent toutefois que c’est le principe même de griller les aliments à haute température qui est en cause, et non l’usage du charbon de bois.

Idées gourmandes

A tester sur le barbecue : les coquillages. Il suffit par exemple d’y mettre des moules ou des huîtres et d’attendre qu’elles s’ouvrent. Le poisson, surtout gras, se prête bien à la cuisson au barbecue, à condition de respecter les règles énoncées précédemment.
Côté potager, on connaît les poivrons et autres légumes d’été grillés, mais vous pouvez aussi essayer le potiron : coupez-en une belle tranche dans le sens vertical, badigeonnez-la d’huile d’olive et disposez-la sur le barbecue. Les champignons et, bien sûr, le maïs en épi sont également délicieux préparés ainsi.
Parfumez vos grillades en disposant des herbes aromatiques sur les braises : thym, romarin, laurier… leur donnent une saveur délicieuse.
Le camembert (ou tout autre fromage en boîte de bois) est délicieux fondu sur le barbecue. Pour éviter les risques de fuite, emballez-le dans un papier d’aluminium.
En dessert, pensez aux brochettes de fruits. Vous pouvez comme les Canadiens y adjoindre des marshmallows. A servir avec une sauce au chocolat ou une crème chantilly maison. Autre idée : cuire des bananes dans leur peau directement sur la grille, cinq minutes de chaque côté.

Des recettes d'été

• Mini-brochettes tapas au saumon de Norvège
• Lapin au barbecue grillé au naturel et copeaux de légumes d’été
• Brochettes de Saumon de Norvège sauce "chien"

Ces aliments qui boostent le cerveau

L'intelligence et la mémoire ne se nourrissent pas que d'enseignement ou d'entraînement, c'est aussi dans l'assiette que se joue la santé du cerveau. Si une alimentation équilibrée en est la clé de voûte, optimiser certains de nos apports permet d'agir sur nos fonctions intellectuelles et nos facultés d'apprentissage. Catherine Chegrani-Conan, diététicienne, dresse le panorama des aliments à favoriser pour booster notre cerveau.

Les aliments qui optimisent l’intelligence

Les fruits et légumes frais colorés
Potirons, tomates, oranges, pomelos… les fruits et légumes orangés et rouges regorgent de bêtacarotène, un pigment qui se transforme en vitamine A une fois absorbé par l'estomac. Or, la vitamine A sert à faire le ménage dans notre organisme, et de surcroît, dans notre tête. En effet, c’est une vitamine antioxydante, ce qui signifie qu’elle s’attaque aux radicaux libres, ces substances toxiques qui endommagent nos cellules. Par ailleurs, qu’ils soient ou non colorés, les fruits et légumes sont riches en vitamines et minéraux, lesquels aident à combattre la fatigue et le stress. Mais attention à ne pas les faire bouillir, ils risquent d’y perdre leurs vertus (à moins de prévoir de consommer l’eau de cuisson ensuite). Mieux vaut donc les faire cuire à la vapeur ou en papillote.
Au menu : tomates, poivrons, carottes, abricots, pêches, mûres, fraises, framboises...
Les produits laitiers 
Ils nous apportent des protéines, mais aussi les vitamines B2 et B12. La première est nécessaire au fonctionnement du cerveau. La seconde est la vitamine du développement intellectuel.
Au menu : lait, yaourts, fromages... à chaque repas !
Les huiles végétales
Les matières grasses sont indispensables au bon fonctionnement du cerveau, mais pas n’importe lesquelles. Les huiles végétales sont celles sur lesquelles il faut miser. Riches en Oméga-3 et en vitamine E, elles protègent notre cerveau en neutralisant les radicaux libres.
Au menu : Huile de colza, huile d’olive, huile de pépins de raisins, huile de noix…
Les céréales complètes
Glucides complexes, vitamines B, fer et zinc : les produits céréaliers, de préférences complets, ont tout des produits stars du cerveau. Méfions-nous par contre des biscuits et autres pâtisseries industriels. Ils sont bourrés de graisses saturées, ennemies numéro un de la mémoire.
Au menu : pain, blé, riz, avoine, pâtes, céréales du petit-déjeuner...

Les aliments qui stimulent la mémoire

Les fruits secs et oléagineux
Véritables concentrés d'énergie, ils sont riches en minéraux et en oligoéléments, tels que le zinc. Or, une carence en zinc peut être à l'origine de troubles de l'apprentissage, de la pensée, de la mémoire et de l'attention. Au petit déjeuner ou en guise d’en cas dans la journée (ils ne font pas grossir), croquons quelques fruits secs. Ils nous aideront à maintenir nos neurones au top de leurs capacités.
Au menu : raisin sec, abricots secs, amandes, noisettes, noix...
Les poissons gras
Ce sont nos principaux fournisseurs en Oméga-3 (DHA et EPA), lesquels sont essentiels au fonctionnement de nos neurones et jouent un rôle important sur la mémoire. Pour un cerveau en pleine forme, il faut les mettre au menu 2 à 3 fois par semaine.
Au menu : sardine, maquereau, hareng, saumon...
Les abats 
Les abats sont plus riches encore en fer que les épinards. Le fer permet le transport de l'oxygène jusqu'au cerveau, il favorise une bonne mémorisation et une bonne concentration. Dommage que les enfants n’en raffolent généralement pas, car les abats pourraient bien les aider à mémoriser leurs leçons et leurs poésies.
Au menu : foie, coeur, rognons, ris de veau... Et surtout : boudin noir !

Les aliments qui améliorent la concentration

Le chocolat
Le cerveau aime le sucre, le glucose. Il ne faut donc pas l’en priver (avis à ceux et celles qui suivent un régime). Pour autant il faut apprendre à le consommer avec modération et bon sens. Envie de sucré ? Craquez pour le chocolat. Riche en théobromine et en théophylline, deux substances qui font du chocolat un stimulant du cerveau par excellence, c’est aussi un très bon antistress. Plus le chocolat est riche en cacao, meilleure sera la concentration.
Au menu : du chocolat noir à partir de 70 % de cacao
Le thé vert et le guarana
Le thé vert regorge de catéchines, un puissant antioxydant. Consommé avec modération, il a des effets bénéfiques sur la vigilance, la concentration et la mémoire. Le guarana a la réputation de favoriser la vivacité d’esprit. Les Indiens d’Amazonie l’utilisent d’ailleurs pour ses vertus antistress, antifatigue et son pouvoir stimulant sur le système nerveux. Mais il ne faut pas en abuser, car elle est aussi riche en caféine !
Le miel
Pour combattre la fatigue et le stress, le miel, tout comme les autres produits de la ruche (propolis, gelée royale…) est un bon allié. Il est source de minéraux, d’oligoéléments (magnésium, potassium, cuivre…), de vitamines (B et C), et donc, plein d’antioxydants. Il procure une sensation de bien-être propice à une bonne concentration.
Le romarin 
Et pour finir, saupoudrez vos plats d’un peu de romarin. Les flavonoïdes qui le composent favorisent la circulation sanguine du cerveau et ont des propriétés stimulantes pour l’attention mais aussi la mémoire.

Les aliments ennemis du cerveau

Au sein de notre alimentation, ce sont les graisses saturées qui occupent la première place sur la liste des ennemis du cerveau. On les trouve surtout dans le beurre, la crème, la charcuterie : c’est à dire les graisses d’origine animale. Mais c’est moins dans notre alimentation que dans notre hygiène de vie et notre environnement que se trouvent le plus grand nombre des ennemis de notre cerveau. Il s’agit notamment de l’alcool, du tabac, des drogues et de la pollution (notamment celle liée aux métaux lourds, comme le mercure ou l’aluminium, mais aussi celle causée par les pesticides et les additifs). Enfin, gare aux carences, qui témoignent d’une insuffisance dans notre alimentation et nuisent au bon fonctionnement de notre cerveau.

Exemple type de menu intelligent

Petit-déjeuner :
Bol de lait demi écrémé à la chicorée
Pain complet et beurre frais
Quelques fruits secs
Orange pressée
Déjeuner :
Salade de mâche, tomates, noisettes concassées avec une vinaigrette à l'huile de colza
Pavé de saumon papillote au sel de Guérande
Riz sauvage
Bleu
Compote pomme-banane maison
Pain complet
Eau
Dîner :
Potage de légumes frais de saison
Oeuf sur le plat
Yaourt nature sucré
Assiette de fruits rouges
Pain complet
Eau

Exemple type de menu spécial examen

Petit-déjeuner :
Thé vert légèrement sucré
Pain complet et beurre frais
Yaourt nature au miel
Orange pressée
Jambon blanc dégraissé et découenné
Déjeuner :
Assiette de crudités avec une vinaigrette à l'huile de colza
Cuisse de poulet grillée
Ratatouille niçoise
Pain complet et brie
Semoule aux fruits secs
Eau
Goûter :
Smoothie banane/mangue/eau de fleur d'oranger
Yaourt nature
Dîner :
Potage de cresson
Spaghetti bolognaise (avec très peu de viande)
Laitue avec une vinaigrette à l'huile de colza, aux noisettes hachées et aux dés d'emmental
Chocolat noir (riche en cacao !)

Ces aliments qui regonflent le moral

Déprime saisonnière, fatigue chronique, stress… Et s’il suffisait de bousculer un peu nos habitudes alimentaires pour regonfler notre moral ? Exit les plats préparés, le café sans modération et le pain à tous les repas. Place au chocolat, au parmesan et aux noix du Brésil ! Les secrets de l’alimentation du bonheur avec William Grosselin, naturopathe, nutritionniste et militant de la bonne humeur.

Du poisson gras et des huiles végétales contre le blues saisonnier

Les poissons gras (thon, saumon, anchois, hareng) et les huiles végétales (olive, tournesol, lin, noix…) regorgent d’Omega 3. Cet acide gras essentiel (le corps ne le fabrique pas lui-même et il faut donc impérativement en consommer) active la sécrétion de la mélatonine, qui n’est autre que l’hormone régulatrice du sommeil et des rythmes chronobiologiques. Pour combattre les petites déprimes saisonnières, qui sévissent notamment à l’automne et à l’hiver, veillez donc à mettre régulièrement au menu des poissons gras et quotidiennement des huiles végétales.
Le conseil de William Grosselin : « Optez pour la vinaigrette du bonheur, composée d’¼ d’huile d’olive, ¼ d’huile de lin, ¼ d’huile de tournesol et d’¼ d’huile de pépins de raisin. »

Des noix du Brésil pour prévenir la déprime

Quel est le point commun entre une tomate, un grain d’orge et des rognons ? Tous sont largement pourvus en sélénium, un oligo-élément très important pour la prévention du stress et de certains cancers. En outre, une carence en sélénium augmenterait les risques de dépression et d’agressivité. S’il existe sous forme de compléments alimentaires (à des prix exorbitants), on le trouve plus simplement dans les champignons, les tomates, le chou, les brocolis, l’oignon, l’ail, l’orge, les abats, la viande rouge et les fruits de mer. Le champion toutes catégories : la noix du Brésil, à consommer séchée, non-salée et non-blanchie.
Le conseil de William Grosselin : « Une seule noix du Brésil procure 100 % de l’apport quotidien nécessaire en sélénium. Imaginez donc les bienfaits d’en consommer cinq ou six chaque matin ! »

Du chocolat et des graines contre le stress

Le chocolat noir (70 % de cacao minimum), les graines (tournesol, sésame), les noix du Brésil (encore elles !) et les amandes sont riches en magnésium, si utile à notre corps qu’il en est devenu célèbre. Il sert notamment à la formation des os et des dents, favorise la plasticité cérébrale, stimule la mémoire et surtout, ce qui nous intéresse ici, nous aide à lutter contre le stress !
Le conseil de William Grosselin : « Ne vous privez surtout pas de chocolat noir. Deux à trois carrés à l’heure du goûter ne font de mal à personne, bien au contraire. »

Des légumes verts et du riz soufflé pour des neurones heureux

Les vitamines du groupe B (au nombre de 8), interviennent dans de nombreuses réactions de l’organisme, et notamment au niveau du système nerveux. Les vitamines B9 et B12 sont les plus importantes. La première, aussi connue sous le nom d’acide folique, joue par exemple un rôle essentiel dans la communication entre les neurones.
Le conseil de William Grosselin : « Pensez auchocolat au riz soufflé, pour faire d’une pierre deux coups (magnésium + vitamines B), ou aumuesli aux fruits secs (amandes, noisettes, noix…). »

Les acides aminés du bonheur, des antidépresseurs naturels

Les acides aminés sont les constituants fondamentaux de toutes les protéines. Ils sont à la base de nombreuses réactions chimiques qui ont lieu dans notre organisme, comme celles nécessaires au transport de l’oxygène, à l’immunité ou encore à la transmission de l’influx nerveux.
Parmi eux, on trouve notamment le tryptophane, qui se convertit en molécules si petites qu’elles peuvent passer du sang au cerveau, où elles se transforment en sérotonine. Or, ce neurotransmetteur joue un rôle essentiel sur l’humeur, à tel point que les molécules citées ci-dessus sont souvent prescrites sous forme de suppléments contre la dépression. On oublie pourtant que le tryptophane se trouve plus naturellement dans notre alimentation, et notamment dans la morue salée, le persil, les graines de courge rôties, le soja, le lait écrémé en poudre, le veau, les graines de tournesol et les flocons d’avoine.
Deux autres acides aminés sont essentiels pour le moral : la tyrosine et la phénylalanine, tous deux précurseurs de la dopamine, autre neurotransmetteur qui lutte contre l’état dépressif. On les trouve dans les amandes, les avocats, les bananes, les graines de citrouilles, les produits laitiers, les asperges, carottes, et épinards. À mettre le plus souvent sur notre liste de courses pour combattre le stress et la déprime en évitant les carences en dopamine.
Le conseil de William Grosselin : « Ma préférence va au parmesan et au gruyère, qui sont les plus riches que je connaisse en tryptophane. »

Un moral au top dès le petit déjeuner

Pour commencer la journée du bon pied, William Grosselin nous livre la composition de son petit déjeuner du bonheur 
  • 100 grammes de gruyère ou de parmesan
  • une grosse poignée d’amandes, de noix du Brésil, de noisettes et de graines de courge rôties
  • une tartine de pain complet avec du beurre (sans miel ni confiture)
  • un œuf (dur, au plat ou poché) sans gras ajouté mais saupoudré de cumin, de paprika ou d’herbes aromatiques
  • un thé vert ou un café léger (pas de jus de fruit, trop riche en sucre, ni de lait)
  • + une banane (pour ceux qui ont une activité ou un travail physique)

Ces aliments qui réveillent le désir

Les philtres d’amour et autres produits aux vertus aphrodisiaques, nous sommes peu nombreux à y croire vraiment. Et pourtant ! Il existe bel et bien, dans les aliments que nous consommons au quotidien, des substances capables d’influer sur notre désir sexuel. Virginie Lanouguère-Bruneau, auteure du livre Les recettes pour stimuler votre libido(Eyrolles, 2010), nous explique « comment donner un coup de pouce à la nature et aux penchants naturels, en s’alimentant judicieusement ».

Pour échauffer les sens

Il existe, dans notre alimentation, des substances aux effets désinhibants, stimulants, voire euphorisants. C’est notamment le cas des alcaloïdes. Certains aliments, en particulier les épices, contiennent des essences volatiles et différents composés qui exercent une action stimulante sur notre sexualité et nos émotions. Ils échauffent les sens et aident à lutter contre la fatigue, notamment sexuelle.
Que mettre dans notre assiette ?
Des alcaloïdes : avoine, chocolat, thé, safran, grenade.
Des aliments réchauffants et énergisants : piment, anis, cardamome, pain d’épices, gingembre, ginseng, noix de muscade, poivre de Cayenne, clou de girofle, cannelle.
Mais aussi… de la vanille, qui a la réputation de donner force et vigueur aux hommes. Préparée en infusion et vin, le soir, elle rend les amants « impatients ». Le jasmin aurait également des effets euphorisants.

Pour stimuler les hormones

Favoriser la production de nos hormones sexuelles, cela signifie agir sur la chimie de notre cerveau en réveillant toutes les composantes à l’origine du désir sexuel. De nombreux nutriments interviennent sur nos hormones, avec des actions très spécifiques : le borate de sodium améliore le taux de testostérone chez l’homme, le zinc interagit avec les hormones sexuelles, le sélénium assure une bonne santé aux spermatozoïdes. Certains aliments spécifiques contiennent des phyto-oestrogènes, des substances proches des hormones sexuelles qui en augmentent la sécrétion.
Que mettre dans notre assiette ?
Des phyto-oestrogènes : coriandre, patate douce, soja, artichaut, gingembre, moutarde, roquette, asperge, cuisses de grenouille.
Du zinc : crustacés, noix, œuf, asperge, quinoa, riz.
Du sélénium : ail, amande, oignon, champignon, échalote, pois chiche, farine complète.
Mais aussi… de l’avoine (qui stimule la sécrétion de testostérone), des fruits rouges (qui contiennent de la manganèse, un oligo-élément qui intervient dans la synthèse des hormones sexuelles) ou encore du céleri (qui agit sur la spermatogénèse, c’est à dire la fabrication du sperme).

Pour préparer son corps

On peut, grâce à notre alimentation, améliorer notre circulation sanguine, que ce soit en renforçant les veines ou en dilatant les vaisseaux. Cela favorise l’afflux de sang nécessaire à l’érection masculine et, d’une manière générale, l’irrigation des parties intimes. De quoi tonifier son corps et lui donner l'énergie dont il a besoin pour les rapports sexuels.
Que mettre dans notre assiette ?
Des acides gras essentiels : huile, coquille Saint-Jacques, huître, langoustine, moule.
Des antioxydants : citron, miel, crème fraîche, noix, yaourts, tomate, thé.
De l’iode : fruits de mer, poisson, cresson, sel.
Mais aussi… de l’ail (aux effets stimulant pour le sang mais aussi sur la spermatogenèse, et donc sur le volume et la qualité du sperme), du piment (symbole de puissance et de virilité, il renferme des substances vasodilatatrices), du gingembre (la plus célèbre des épices dites aphrodisiaques).

Pour une bonne vitalité amoureuse

Il serait bien inefficace d'essayer de stimuler sa libido sans prendre son organisme en considération. C'est pourquoi le secret de la vitalité amoureuse réside également dans notre bonne condition physique, et donc, dans une bonne oxygénation de nos organes. Cela nécessite que nos globules rouges soient nombreux. Pour ce faire, on mise sur le fer et les vitamines du groupe B.
Que mettre dans notre assiette ?
Des vitamines B : cacahuète, crustacés, igname, patate douce, poulet, porc, avocat, banane, bœuf, orange, maïs, pruneau, riz, tomate.
Du fer : chocolat, boudin noir, épinard, mâche, cannelle.
Quel que soit le menu que nous aurons choisi de concocter, n’oublions pas que la séduction et le désir sont aussi, et surtout, une question de contexte. Envie de se mettre aux fourneaux pour pimenter sa vie amoureuse ? Pensons aussi à soigner l’ambiance, en dressant une belle table, en allumant des bougies, en mettant un peu de musique… et à utiliser tout ce qui peut nourrir l’imaginaire érotique. Manger doit rester, avant tout, un plaisir de tous les sens.

Tour du monde des meilleurs régimes

Quel point commun y a-t-il entre un Japonais de l’île d’Okinawa, une Scandinave et un habitant de la vallée de Vilcabamba en Amérique du Sud ? Tous ont une hygiène de vie exemplaire. Résultat : ils affichent une forme olympique, ne souffrent pratiquement pas de surpoids et vivent plus longtemps que dans le reste du monde. Leur secret ? Une alimentation saine et équilibrée, basée sur des habitudes culinaires ancestrales.
« Que ton aliment soit ta seule médecine », préconisait déjà Hippocrate il y a plus de 2 000 ans. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons conscience que notre alimentation est l’une des clés de notre bien-être, physique comme psychique. Mais combien sommes-nous encore à croire que le mot régime signifie forcément restriction ? En réalité, l’expression « régime alimentaire » définit simplement la façon dont l’Homme se nourrit, et ce, qu’elle soit juste ou non. Nous avons recensé ici cinq régimes alimentaires qui ont fait leurs preuves et comptent aujourd’hui parmi les meilleurs régimes du monde. Leur point commun ? Tous reposent sur des habitudes de cuisine traditionnelle et ancestrale. Leur principale vertu ? Procurer à ceux qui le suivent le strict nécessaire, aussi bien sur le plan nutritionnel que sur l’aspect plaisir. Au bout du compte, ceux qui les pratiquent sont en bonne santé, minces et vivent plus longtemps. Et s’il suffisait d’un simple retour aux sources pour manger mieux et plus sain ?

Le régime Okinawa : une alimentation zen

Qui n’a jamais entendu parlé d’Okinawa, cette île du Japon, surnommée « le pays des immortels heureux », où vit la plus grande proportion de centenaires au monde ? Mais qui dit longue vie, dit bonne santé, bonne hygiène de vie et donc, peu de surpoids. Ainsi, d'une manière générale, les Japonais souffrent beaucoup moins de cancers et de maladies cardio-vasculaires que les Occidentaux. En outre, ils ont une bonne densité osseuse (pas ou pas d'ostéoporose).
L'alimentation à Okinawa : elle se compose essentiellement de poissons, de crustacés, d'algues, de légumes, d'épices, d'herbes, de céréales et de fruits. La viande y est deux fois plus consommée que dans le reste du Japon, ainsi que les légumineuses et les légumes verts.
Les produits phares : le tofu, l'huile de colza, le soja, le thé (vert, parfumé au jasmin, ou le thé d'orge), les haricots rouges (azuki), les champignons noirs (shitake) et le goya (sorte de concombre amer).

Le régime crétois : un parfum de Méditerranée

Huile d’olive, tomate, feta, yaourt au miel… Tout le monde à une vague idée de ce qu’est le régime crétois, l'un des plus célèbres régimes « longue vie ». Il repose sur les meilleurs principes de l'alimentation méditerranéenne. Nombreuses sont les études à affirmer que le régime crétois, même lorsqu’il est adapté aux habitudes alimentaires françaises, réduit les récidives d'infarctus, et prévient les maladies cardiaques ainsi que les cancers.
L'alimentation en Crète : c'est un régime alimentaire riche en aliments d'origine céréalière, en huile d'olive, en poisson, en fruits et légumes, mais pauvre en viande, oeufs, pommes de terre et sucreries. Le blé, le lin, le sésame, l'orge, l'olive, le porc, la chèvre et l'agneau sont transformés en pains, huiles, fromages, brochettes et plats cuits à l'étouffée. Les poissons ont une place privilégiée au menu ainsi que les herbes sauvages.
Les produits phares : l'huile d'olive, le lait de brebis ou de chèvre, le houmus (purée de pois chiche), les feuilles de vignes farcies avec du riz, le pain (sous forme de galettes de céréales parfumées au pavot, cumin, olives...).

Le régime nordique : manger comme un viking

Les Islandais, mais aussi les autres Scandinaves (Danois, Suédois, Norvégiens et Finlandais) sont en passe de prendre la tête des populations dont le régime alimentaire permet de vivre le plus longtemps et en bonne santé. Qualité de la nourriture, sensibilité aux saisons et au bio, résistance aux tendances étrangères (et au fast-food notamment), les nordiques ont tout bon !
L'alimentation dans les pays nordiques : elle se compose essentiellement de poisson (gras et maigre), de céréales entières (orge, seigle, avoine), de pomme de terre, de gibier, de baies, de chou, de racines (carotte, panais…), de produits laitiers et d'herbes fraîches 
Les produits phares : le saumon et le hareng, l'huile de poisson, le pain noir, la myrtille (airelles, canneberge, cassis...), le boeuf maigre, l'huile de colza et les aliments fermentés (type choucroute).

Le régime équatorien : issu de la vallée aux centenaires

Les habitants de la vallée de Vilcabamba en Equateur forment, comme à Okinawa, une sorte d'exception et nombreux sont les scientifiques à avoir cherché à percer leur secret. Soucieux de préserver leur discrétion, ses habitants ont même pris l’habitude d’effacer les dates de décès inscrites sur les pierres tombales de leurs parents centenaires. Également célèbre en Amérique du Sud sous les appellations « vallée sacrée » ou « paradis de l’éternelle jeunesse », cette vallée compte 11 % de sexagénaires (contre 4 % dans le reste du pays).
L'alimentation à Vilcabamba : elle est riche en légumes frais (petit pois, avocats, tomates, carottes, poivrons), en légumes secs (haricots, fèves), en pommes de terre, manioc ou céréales (riz, quinoa, maïs) et en fruits (fruits exotiques, bananes, prunes, châtaignes…). De nombreux types de viandes sont consommés mais avec parcimonie (poulet, porc, dinde, sanglier, singe, serpent...).
Les produits phares : le yuca (manioc aux tubercules jaunes et rouges qui servent à confectionner le tapioca), le Cuy (cochon d'Inde servi grillé ou fumé), les parrilladas(grillades), les empanadas (beignets), le poisson séché et le chocolat (surtout sous forme de boissons au cacao).

Le régime caucasien : montagnards, vieux et heureux

La fascination pour cette région du monde remonte à la fin du 19e siècle. Nombreux étaient alors les voyageurs (écrivains, botanistes, archéologues...) à s'y rendre en villégiature ou en cure thermale sur les bords de la mer Noire. Tous ont témoigné de la beauté des Circassiennes. L'Abkhazie, située entre les montagnes du Caucase et la mer Noire, était à l'époque donnée comme le pays des centenaires.
L'alimentation du Caucase : elle se compose de beaucoup de légumes (oignons, pissenlits, haricots rouges, épinards, choux...), d'herbes et d'épices, de fruits, de noix (en sauces et en huiles), de yaourts, de miel, de fromage séché ou encore de pain à la farine de maïs, farci au fromage. La viande reste un luxe réservé aux repas de fêtes. Le poisson est absent, hormis chez les personnes qui vivent à proximité d'un lac.
Les produits phares : le lobio (plat composé de haricots rouges et de noix), le fromage (réalisé à base de lait caillé puis fermenté), le vin, le thé, les faînes (fruits huileux du hêtre), le beurre de baratté (confectionné à base de graisse d'agneau), les yaourts liquides et le sok(un jus de fruit local).

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